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La NSA serait en mesure d'espionner les smartphones

Les accès dont bénéficierait la NSA comprendraient les listes de contacts, les SMS, les notes et la localisation de l’iPhone ou de l’Androïd.

Les accès dont bénéficierait la NSA comprendraient les listes de contacts, les SMS, les notes et la localisation de l’iPhone ou de l’Androïd. - -

Les dernières révélations du "Spiegel" montrent, sur la base des documents d'Edward Snowden, qu'un grand nombre de données appartenent aux utilisateurs d'iPhones, d'Android et de Blackberry sont aisément accessibles aux agents de la NSA.

On s’en doutait un peu depuis que l’on a découvert le programme Prism, mais le Spiegel vient le confirmer: la NSA serait capable de d'accéder aux données de tout téléphone Apple, Androïd, et même Blackberry. Les documents, qui viennent une fois de plus d’Edward Snowden, donnent l’effrayante impression que cette surveillance n’a aucune limite.

Les accès dont bénéficierait la NSA comprendraient les listes de contacts, les SMS, les notes et la localisation de l’iPhone ou de l’Androïd. Mais l’exécution de petits programmes additionnels ouvriraient la possibilité à 38 accès supplémentaires pour les agents. Il suffit pour cela à un l'un d'eux d’accéder (physiquement ou au moyen d’un piratage) à l’ordinateur de la cible et d’y installer le système qui se débloquera dès que l’iPhone y sera connecté.

Blackberry, un système infaillible... cassé

Un système similaire existe pour les téléphones Blackberry, précise le Spiegel. Avec plus de difficultés toutefois, puisqu’à une certaine période, la sécurisation du système "Blackberry Mail" leur donnait du fil à retordre. Lorsqu’ils sont venus à bout du chiffrage, les agents secrets britanniques ont célébré ce moment d’un mot, lisible dans le document: "Champagne!" Le fabricant canadien avait toujours clamé que son système était infaillible.

En revanche, les documents révélés par le Spiegel semblent montrer que l’utilisation de ce dispositif n’était pas massif, mais ciblé sur quelques personnalités. Les entreprises concernées, interrogées par les journalistes allemands, ont d'une part nié toute existence d’un accès caché dans les terminaux de leur fabrication, et d'autre part refusent de commenter une rumeur.

L’affaire Prism laissait déjà entendre qu’un grand nombre de données des utilisateurs d’iPhone, d’Androïd ou de Windows Phone pourraient être librement accessibles à la NSA. En effet, sur ce type d’appareils, beaucoup de données telles que l’historique de navigation Internet, les e-mails, les listes de contacts, sont aujourd’hui stockées sur les serveurs centraux de Google, Apple, etc. pour que l’utilisateur puisse y accéder quel que soit l’appareil qu’il utilise.

Olivier Laffargue