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iPhone 5 : premières impressions

Logo d'Apple sur la façade du centre artistique Yerba Buena à San Francisco le 11 septembre 2012.

Logo d'Apple sur la façade du centre artistique Yerba Buena à San Francisco le 11 septembre 2012. - -

Nous avons pu tenir le nouveau-né d'Apple dans les mains quelques instants. Et malgré le peu de surprises réservé par l'iPhone 5, nos impressions sont plutôt positives.

C'est le souci avec les annonces Apple. Non seulement les rumeurs voient de plus en plus juste, mais les fuites d’avant-keynote ont tendance à gâcher un peu le plaisir de la découverte, à entacher l’engouement quasi enfantin du fan de high-tech qui ouvre la boîte de son nouveau jouet. Les rumeurs avaient donc raison.

Pour autant, si la surprise n’était pas forcément au rendez-vous, si Apple ne nous refait pas le coup de la révolution de 2007, l’iPhone 5 n’en demeure pas moins une très belle itération du smartphone de la marque et un beau concurrent au Galaxy S III, de Samsung, notamment. Nous l’avons eu en main quelques minutes. Voici nos premières impressions.

Plus grand et plus fin

L'iPhone 5 est plus long que le 4S
L'iPhone 5 est plus long que le 4S © -

Posé sur une sorte de dock pour le tenir à la verticale, la première chose qui saute aux yeux, c’est que l’écran donne l’impression d’être plus lumineux. Et il l’est.

La technologie in-cell, qui permet de supprimer l’espace entre la surface d’affichage et la partie tactile, en fusionnant les deux, permet non seulement d’amincir l’appareil (7,6 mm seulement contre 8,6 mm pour le Galaxy S III et 8,9 mm pour le HTC One X) mais également de gagner un peu en luminosité. Par ailleurs, les ingénieurs et chefs de produit d’Apple nous ont indiqué que le taux de saturation des couleurs a été augmenté de 44 %.

Si certains ne trouveront pas forcément ce gain extrêmement visible, la nouvelle diagonale de 4 pouces (10,16 cm) contre 3,5 pouces (8,9 cm) précédemment est un vrai plus. Vous pouvez ainsi afficher plus d’informations que ce soit verticalement, dans une liste d'e-mails, ou quand vous basculez en mode Paysage, pratique pour voir plus de colonnes dans un document, pour mieux profiter d’un film en 16/9 ou simplement pour apprécier l’affichage en plein écran d’une image.

D’autant plus appréciable que la largeur de l’iPhone ne variant pas, on continue à pouvoir l’utiliser d’une main, du bout du pouce. Ce qui n’est plus vraiment le cas des smartphones à dalle plus grande, le Galaxy S III en tête. Le confort ergonomique est donc vraiment bien pensé. La bonne idée était peut-être de ne rien changer sur ce point.

Légèreté et pureté des formes

C’est en le prenant en main que vient la plus grosse surprise. Surtout quand on est habitué à jongler quotidiennement avec l’iPhone 4 ou 4S. La perte de 28 grammes entre le 4S et le 5 se sent immédiatement. L’iPhone 4S paraît du coup très lourd et trapu. Alors oui, le design entre les deux appareils est proche et Apple n’a pas assuré la refonte de form factor qu’on espérait, mais le changement de matériaux surprend positivement au moment de la pesée.

L’iPhone 5 est plus léger que le Samsung Galaxy S III, sans sombrer dans le côté obscur de la coque en plastique. L’arrière est en aluminium brossé, noir ou blanc, pour la majeure partie, et en verre pour le haut et le bas, à l'arrière et sur la face avant. Le cerclage métallique demeure, mais adopte un de ces deux coloris ce qui le rend plus discret.

Par ailleurs, détail sans doute, mais l’esthétique chez Apple est une somme de détails, l’arrivée du nouveau connecteur Lightning, plus compact, – dont on ne sait toujours pas si l’adaptateur assurera la rétrocompatibilité totale avec les anciens périphériques – a une importance cruciale et pas seulement au niveau de l’encombrement. Sa petite taille permet au port casque de passer en bas de l’iPhone, laissant le bouton de marche/arrêt seul, au sommet. Un changement, infime en apparence, qui renforce l’aspect épuré de l’ensemble.

A l'utilisation

L'option Fly over de Plans permet de "survoler" certaines villes en 3D, comme vues du ciel.
L'option Fly over de Plans permet de "survoler" certaines villes en 3D, comme vues du ciel. © -

Pendant les quelques minutes où nous avons eu l'iPhone 5 en main, nous n’avons évidemment pas pu jauger de ses qualités en vidéo et photographie. On a pu juste constater que la fonction Panorama est extrêmement facile à maîtriser et donne des résultats efficaces. Cette dernière, ajoutée à la possibilité, comme pour le S III et le One X de prendre des photos pendant les vidéos, positionne clairement l’iPhone 5 comme un tueur de compacts et de caméscopes de poing. D’autant que, sans avoir chronométré son lancement, l’application photo/vidéo semblait plus rapide. Dans l'ensemble, c'est la fluidité générale qui est renforcée avec l'arrivée de la puce A6. L'iPhone 5 obéissait vraiment au doigt et à l'oeil, sans latence, ni ralentissement.

Mais la grosse « révolution » de cet iOS, c’est Plans et sa nouvelle cartographie. Evidemment, mis à part l’affichage de villes en 3D nous n’avons pas pu tester à Londres la fonction GPS tour par tour. Pour autant, nous l'avons utilisée durant l’été avec les versions 3 et 4 de la beta d’iOS 6. La précision est bonne, bien que largement dépendante des réseaux des opérateurs mobiles et Wi-Fi, la réactivité est parfaite pour recalculer un itinéraire et ceolui-ci est généralement pertinent, même s’il ne tient pas compte de l’info trafic, par exemple. Autre défaut, utiliser son iPhone comme GPS amoindrira lourdement son autonomie, comptez environ 3h30/4 h sans alimentation.

Evidemment, nous nous ferons un plaisir de vous en dire plus dès que nous aurons pu tester l’engin. Mais ce premier contact, une fois fait le deuil d'une surprise déflorée et d'une nouvelle révolution impossible, s'avère plutôt bon. Si Apple n'a pas frappé du poing sur la table, il a montré qu'il maîtrise son exercice. Assez pour endiguer la montée en puissance de Samsung ? Une question à laquelle seul le temps pourra répondre.

Les questions

Restent d'autres interrogations. La première tient à la 4G... Pourra-t-on en profiter en France ? A en croire Apple, oui. La firme de Cupertino travaille avec Orange, SFR et Bouygues Telecom pour assurer le bon fonctionnement de son iPhone 5 avec leurs réseaux. Evidemment cela ne signifie pas que Free Mobile ne pourra pas proposer l’iPhone 5, juste que son réseau 4G n’est pas... significatif à l’heure actuelle.

Ceux qui sont tentés pourront donc précommander l’iPhone 5 dès vendredi, soit le 14 septembre, à partir de 679 euros, sans abonnement. Le nouveau smartphone d’Apple sera mis en vente le 21 septembre prochain en France.