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Les familles des victimes de San Bernardino s'indignent contre Apple

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- - AFP

Des familles de victimes de l'attentat de San Bernardino désirent qu'Apple accède à la requête du FBI. Elles espèrent que les données du smartphone du tireur les aideront à comprendre pourquoi et comment "ce genre de choses peuvent arriver"

Si les géants de la high-tech soutiennent Apple dans sa décision de refuser de déchiffrer le contenu de l’iPhone du tireur de San Bernardino, certaines familles des victimes sont d’un tout autre avis.

Le quotidien californien The Press Enterprise révèle que Stephen Larson, avocat de certaines des victimes et de leurs familles, déposera un document juridique officiel – sorte de témoignage de bonne volonté destiné à éclairer la justice, typique du droit anglo-saxon répondant au nom d’Amicus Curiae – au début du mois de mars. Il détaillera les positions de ces familles et pourquoi elles soutiennent les autorités. "Elles ont été la cible de terroristes et elles veulent savoir pourquoi et comment ce genre de chose peut arriver", a expliqué l’avocat.

James Godoy, dont la femme fait partie des victimes de San Bernardino, estime ainsi qu’Apple devrait être obligé de coopérer avec le FBI. "Le gouvernement exploite régulièrement des données, a-t-il déclaré. Pourquoi ne pourrait-il pas le faire avec Apple, c’est bizarre. A qui cela pourrait-il nuire? A personne."

Une "gifle pour les victimes"

L’avocat général du comté de San Bernardino, Mike Ramos, a également annoncé sa volonté de déposer un texte dans le cadre de l’Amicus Curiae expliquant que la réaction d’Apple est une "gifle pour les victimes". Pour l’homme de loi, les familles des victimes ont toujours peur et veulent savoir s’il y a d’autres terroristes qui les menacent. Il est même prêt à aller jusqu’à la cour suprême pour obtenir gain de cause.

Rappelons qu’Apple refuse de déchiffrer le contenu de l’iPhone de l’un des terroristes de San Bernardino, expliquant qu’accéder à cette demande aurait "des répercussions allant au-delà de ce cas spécifique". Pour Tim Cook, patron de la firme de Cupertino, la demande du FBI revient à lui demander de hacker ses propres clients et pourrait créer un précédent dangereux.