Test : Panasonic Lumix G80, l’appareil photo presque parfait
- - Adrian BRANCO / BFMTV.com
Plus légers et plus polyvalents que les reflex, les hybrides sont en train de supplanter leurs aïeuls dans le cœur de nombre de photographes. Et ce n’est pas un accident si Panasonic signe, avec ce Lumix G80, l’un des meilleurs appareils du genre : elle a inventé le genre en 2008
La marque japonaise, qui ne bénéficie pas d’une image de marque aussi prestigieuse que les acteurs historiques (Canon, Nikon ou Fujifilm) est pourtant l’une des plus innovantes du segment. Et elle atteint, avec cet hybride milieu de gamme, un équilibre parfait entre les performances, l’ergonomie et les fonctionnalités. Un appareil presque parfait.
Taillé pour tous les temps
Le G80 est le premier boîtier de sa gamme à être tropicalisé, c’est-à-dire garni de joints d’étanchéité pour faire barrage au sable et à l’humidité. On peut ainsi sortir dans les embruns ou l’emporter en Birmanie sans craindre pour sa santé dès lors qu’il n’est pas immergé. Il s’éloigne de la vision ultrafine des hybrides et offre une prise en main de type reflex. Mais pour un poids moindre puisqu’il ne pèse que 505 g avec sa batterie, soit 710 g avec son optique 12-60 mm. Un poids qui évite le lumbago et qui ne le dispense pas de délivrer des performances de très bon niveau.
Belles images, vidéo au top
Plus petits que ceux des reflex, les capteurs au format Micro 4/3 des boîtiers Olympus et Panasonic délivrent pourtant un niveau de qualité largement suffisant pour 99% des usages photographiques, dans un volume inférieur – beaucoup de grands photographes ne s’y sont pas trompés et utilisent ce genre de boîtiers. La qualité d’image du capteur 16 Mpix du G80 est très bonne, d’autant plus que Panasonic a bien progressé en matière de traitement des couleurs.
L’absence de filtre passe-bas à la surface du capteur permet d’offrir un supplément de netteté. Le bruit numérique est, quant à lui, très bien géré jusqu’à 1600-3200 ISO selon les scènes et pourvu que vous désactiviez le traitement du bruit intégré au boîtier, un peu trop agressif.
Côté vidéo, la qualité est comme toujours chez Panasonic, un cran au-dessus de la compétition, Sony excepté. L’encodage des vidéo 4K comme Full HD est exemplaire. un encodage vidéo qui profite d’une stabilisation mécanique du capteur permettant de filmer des scènes très propres même en marchant.
Bonne optique de démarrage
Les optiques kits sont souvent décevantes que ce soit en qualité d'image ou en termes de polyvalence. Le 12-60 mm f/3.5-5.6 de ce G80 est l'une des rares exceptions à la règle : sa puissance de zoom est supérieure aux zooms kits classiques (x5 au lieu de x3 en moyenne) et si sa luminosité est dans la norme, le niveau de détails est de bon niveau compte tenu du surcoût – le G80 coûte 900 € nu, 1000 € avec le 12-60 mm. Que ce soit votre premier zoom ou que vous soyez déjà équipés en optiques Micro 4/3 ne rechignez pas pour 100 €, elle les vaut largement.
Ce qui lui manque
Rien n’est vraiment parfait en ce bas monde et il reste de minuscules choses à reprocher au G80 : l’absence de prise casque (mais la prise micro est là), le simple emplacement pour carte SD (au lieu d'un double, ce qui est regretté par les pros mais le G80 ne s'adresse pas spécifiquement à eux) et une montée en ISO inférieure aux grands capteurs APS-C et 24x36 (mais c’est la rançon du capteur qui offre des optiques plus compactes). Bref, rien de vital et c’est là sa grande force : aucun vrai défaut ne vient porter préjudice à ses performances. Un appareil incroyablement bien conçu et positionné à un tarif encore acceptable, quand le reste de l’industrie fait exploser les prix.
Si vous avez un budget de 999 € pour un boîtier à tout faire et son optique, le Lumix G80 doit être le premier appareil dans votre liste.
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