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Pourquoi Google n'aime pas les voitures semi-autonomes

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En octobre, les voitures autonomes de Google n’auraient commis aucun accident sur les 100.000 km parcourus par les quarante-huit véhicules en circulation. Google en a profité pour expliquer son choix d’une voiture entièrement automatique, et non pas à moitié comme son concurrent Tesla.

Google vient de publier son rapport du mois d’octobre portant sur le suivi de sa flotte de véhicules autonomes. Un document très intéressant, qui indique fièrement que ses 48 voitures n'ont connu aucun accident le mois dernier, même si elles ont effectué entre 16.000 et 25.000 kilomètres par semaine en conduite autonome sur les routes ouvertes.

Mais Google en profite surtout pour revenir sur le choix de focaliser son énergie à développer des voitures 100 % autonome plutôt que des modèles à conduite semi-automatisée, à l'image de ce que fait Tesla.

Les vertus et inconvénients de la conduite autonome

Flashback. Dès 2012, le logiciel embarqué dans les voitures autonomes de Google était assez au point pour lancer une phase de test. Pour cela, quelques chanceux salariés avaient été choisis pour utiliser une Lexus autonome durant leurs trajets sur autoroute les menant de leur domicile au travail. Ils savaient pertinemment que la voiture n’était qu’à l’état de prototype, qu’ils seraient filmés et qu'ils devaient rester attentifs à ce qu’il se passait sur la route.

Mais si certains conducteurs ont reconnu qu’ils se sentaient plus reposés et détendus grâce à la conduite autonome, d’autres se sont tellement sentis en confiance qu’ils ne portaient plus attention à la route. Google donne même l’exemple d’un bêta-testeur qui s’est retourné pour attraper son PC portable sur le siège arrière afin de charger son smartphone alors que la Google Car roulait à 105 km/h (65 mph) sur l’autoroute.

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C’est à la lumière des résultats de cette étude préliminaire que Google s’est focalisé sur la voiture 100% autonome. En effet, selon le géant du web, les utilisateurs prennent trop rapidement confiance dans les technologies et se laissent distraire. Il estime qu'une voiture semi-autonome, qui exige du conducteur qu’il reste attentif pour reprendre la main en cas de pépin ou d’urgence, n’est pas une bonne solution. Une autre étude menée par l’institut des transports de Virginia Tech démontre même qu’il faut entre 5 et 8 secondes à un conducteur pour reprendre le contrôle d’une voiture semi-autonome.

Avec ce constat, Google pointe directement du doigt les solutions d’autres constructeurs tels que Tesla, Audi, BMW ou encore Volvo, qui font évoluer leurs voitures en passant tout d’abord par la commercialisation de modèles semi-autonomes. 

Ci-dessous, l'essai par 01net.com d'une voiture semi-autonome de Volvo.

Les enfants déguisés pour Halloween mettent les Google Car à l’épreuve

Dans son étude, Google présente également un très court rapport de tests menés pendant Halloween. Lors de ces essais, les Google Cars devaient identifier des enfants sous leurs déguisements de super héros, mais aussi parfois improbables. Ici pas question de mettre les enfants en danger, les tests ont été menés avec une Google Car stationnée devant laquelle les enfants passaient afin que l’électronique apprenne à identifier des étranges petits piétons. "Les enfants ont un comportement moins prévisible (que les adultes), ils peuvent traverser la route à tout moment ou surgir de derrière une voiture qui serait garée". La voiture autonome doit alors redoubler de prudence.