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Helper, le drone de sauvetage français, décroche un prix européen de l'innovation

Le drone Helper au-dessus de la plage de Biscarrosse au mois d'août 2016.

Le drone Helper au-dessus de la plage de Biscarrosse au mois d'août 2016. - GEORGES GOBET / AFP

Cette machine pourrait être utilisée pour les sauvetages en mer et la protection de l’environnement. Son concepteur vient de recevoir le premier prix du concours Lépine européen qui s’est tenu le week-end dernier à Strasbourg.

Jusqu’à maintenant sur les plages, les nageurs ne pouvaient compter que sur les sauveteurs en cas de problème. Mais ces derniers seront peut-être assistés demain par des drones. C’est justement la spécialité de Helper, un UAV imaginé par le médecin urgentiste Fabien Farge. La machine vient de recevoir, pour ses fonctions innovantes, le premier prix du Concours Lépine européen qui s’est tenu du 2 au 12 septembre à Strasbourg.

Homologué par la DGAC, Helper est l’acronyme de Human Environment and Life Protection Emergency Response. Sa caméra thermique permet de repérer un nageur en difficulté, puis de lâcher à proximité une bouée qui se gonfle toute seule au contact de l’eau. Le drone reste ensuite en vol stationnaire au-dessus de la victime. Sa vue et son GPS facilitent ensuite le repérage du lieu de l'incident par les secours, tandis que la caméra rend compte de l’état du patient qui se trouve rassuré par la présence de l’aéronef. Les sauveteurs peuvent ensuite se rendre sur place en bateau, jet-ski ou hélicoptère.

Bientôt testé par Total sur la plateformes pétrolières

Autres fonctionnalités : la protection de l’environnement ou la sécurité de sites grâce à cette même caméra thermique qui détecte aussi bien la pollution que les bateaux suspects. Dans ces deux derniers cas, ce n'est pas une bouée mais une balise qu'il largue pour suivre une fuite ou établir le contact avec quelqu'un. Helper est capable de voler jusqu’à 80 km/h et dispose d’une autonomie de 40 minutes. Il fonctionne même par grand vent (25 noeuds), est doté d'un parachute et se pilote via à une tablette.

Fabien Farge a eu l’idée de ce drone alors qu’il était en mission pour Total en Angola où des pêcheurs s’échouaient parfois à proximité des plateformes pétrolières. Il a commencé à le développer dans l’entreprise et est parvenu en demi-finale du concours interne début 2016.

Il s’est ensuite associé à Gérald Dumartin de la société Terra Drone, spécialisée dans la cartographie par drone, et à la start-up Mywebteam. Une première expérimentation a eu lieu cet été sur la plage de Biscarosse. Total se montre déjà intéressé par le produit et va le tester à la fin du mois en Angola.

Amélie Charnay