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Demain les drones seront peut-être autonomes grâce aux guêpes

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Des chercheurs ont reconstitué la vision des guêpes pendant leur vol et ont analysé ce qu'elles utilisaient pour se repérer. Des données qui pourraient inspirer les fabricants de drones.

Après les avoir étudiées pendant une décennie, des chercheurs de l’université nationale australienne, menés par le professeur Jochen Zeil, pensent avoir découvert le secret qui permet aux guêpes de toujours revenir à leur nid souterrain. Mieux, ils espèrent pouvoir l'appliquer aux drones !

Pour mieux comprendre le comportement de ces insectes, l’équipe a créé une guêpe virtuelle après avoir surveillé les mouvements de leurs yeux à l’aide de caméras à haute vitesse.

Le modèle 3D a permis aux chercheurs de comprendre quelles informations recueillaient les guêpes pendant leur vol et de comprendre l’utilisation qu’elles en faisaient.

Ces guêpes font ainsi un vol d’inspection quotidien pour vérifier les changements qui ont pu avoir lieu autour de leur nid : morceaux d’écorce tombés au sol, feuilles balayées par le vent... Elles comparent ensuite les éléments de ce vol à ce qu’elles voient lors de leurs vols suivants afin de retrouver les éléments du premier vol pour retrouver le nid.

Elles se déplacent également en effectuant des arcs de cercles de droite à gauche pour observer leur environnement avec plus de précision. Elles ont enfin une vision panoramique, à faible résolution certes, qui leur permet d’avoir un large aperçu de ce qui se trouve autour d’elles.

"Les capacités d’apprentissage des guêpes les rendent plus intelligentes que n’importe quelle machine conçue par des hommes", estime le professeur Zeil. Les drones ont en effet besoin de GPS, de radars, de caméras et de mémoriser nombre d’informations pour s’orienter.

Leur "appliquer" la vision des guêpes pourraient avoir bien des intérêts. Tout d'abord, cela permettrait de se passer des coûteuses caméras haute résolution et de faire baisser la consommation d’énergie des appareils, poursuit-il. Ensuite, cela faciliterait grandement la tâche pour rendre les drones autonomes en leur permettant, en appliquant les méthodes naturelles, "d'apprendre" un parcours. Mais établir la méthode d'analyse n'était pas forcément le plus compliqué. Aux ingénieurs désormais d'intégrer tout cela dans nos futurs drones...