La Google Car va passer de nouveaux tests pour être encore plus sûre
On avait l'impression que les voitures autonomes allaient bientôt envahir nos routes entre Tesla qui les annonce pour 2017 et Apple qui les projette à l'horizon 2019. Mais le premier accident provoqué par une Google Car le 14 février dernier pourrait bien repousser la généralisation de cette technologie.
Le directeur du projet Chris Urmson a enfin pris la parole pour expliquer pourquoi le véhicule sans conducteur était rentré dans un bus. La voiture avait amorcé un changement de file, alors qu'un bus parvenait à sa hauteur sans intention de lui céder le passage. Le choc avait été mineur, sans aucun blessé à déplorer.
"C'est un jour difficile pour nous", a admis Urmson depuis le festival SXSW où il s'est exprimé. La voiture aurait tout simplement mal anticipé le comportement du chauffeur de bus, et vice et versa. Les torts seraient donc partagés, selon lui.
Google lance 3500 nouveaux tests
Pourtant, depuis que la Google Car a été lancée en expérimentation en 2009, elle a déjà parcouru 2 millions de kilomètres et appris à connaître le comportement d'un piéton, comme d'un cycliste. Elle sait aussi reconnaître la porte ouverte d'une voiture et même s'il s'agit d'un véhicule de police.
En réaction à ce crash, Urmson annonce donc lancer une nouvelle procédure de 3500 tests. Pour lui, la Google Car n'a d'autres alternatives que de se confronter à un nombre infini de scénarios farfelus pour pouvoir gérer ce genre de situation. Tout doit être envisagé, même les comportements les plus stupides comme ces passants qui ont déjà traversé la rue à quatre pattes devant une Google Car.
Urmson pense que cela pourrait prendre encore plusieurs années avant que les voitures autonomes n'atteignent un niveau de sécurité irréprochable. Le temps de comprendre l'imprévisibilité des Hommes et de devenir elles-même plus humaines, en quelque sorte.