Si vous utilisez PayPal, vous n'avez plus le droit d'en dire du mal
La liberté d’expression s’arrête là où commence le pouvoir des services juridiques. Dans une mise à jour de ces conditions d’utilisation à destination de ses utilisateurs professionnels, le système de paiement en ligne PayPal a décidé d’interdire purement et simplement la critique.
Dans le deuxième point de la mise à jour de son règlement publiée le 16 août dernier – mais passée sous les radars – l’entreprise californienne a délicatement serré la vis quant à la liberté d’expression des professionnels concernant la qualité de ses services avec l’article suivant :
"4.4 Interdiction de décourager l'utilisation de PayPal.
Dans les déclarations que vous faites à vos clients ou dans vos communications au public, vous n'êtes pas autorisé à dénigrer PayPal en tant que moyen de paiement.
Des problèmes récurrents de paiement, de fraude, d’automatisation, etc. ? Il vous faudra voir avec PayPal et surtout ne pas vous épancher sur les réseaux sociaux, tout débordement pouvant être sanctionné par une fermeture de compte.
Les juristes de tous bords – et ultimement un tribunal – détermineront si cette clause est abusive ou pas, notamment en ce qui concerne la liberté d’expression. On peut tout à fait acheter une voiture pour effectuer des livraisons et critiquer librement son constructeur... Alors pourquoi n’en irait-il pas de même avec un service, à fortiori quand celui-ci s’avère ultra-dominant sur le marché des paiements en ligne ?
Mais pour l’heure, le message de l’entreprise américaine est clair : PayPal, tu l’aimes ou tu le quittes. Un choix qui ne sera pas sans conséquences pour certain cyber-marchands…