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Maison connectée, e-santé : ce qu'il ne fallait pas rater au Web12

Scott Dunlap sur la scène du Web12, le 5 décembre 2012

Scott Dunlap sur la scène du Web12, le 5 décembre 2012 - -

Après la théorie, la pratique. A quels champs pourraient s’appliquer, voire s’appliquent déjà, les objets connectés ? La santé et la télé connectées tiennent le haut du pavé. On fait le point.

En cette deuxième journée de grand-messe high-tech, LeWeb12 est entré dans le vif du sujet. Maison connectée, forme et santé sous l’œil des machines et grosse annonce de Nokia… On fait le point sur ce qu’il ne fallait pas rater ce mercredi.

Nokia dégaine son Lumia 620

Couleurs vives, design soigné aux lignes épurées et arrondies, solide prise en main et écran lumineux de 3,8 pouces aux contrastes éblouissants… Le dernier-né de Nokia a été présenté avec les tambours et les trompettes du Web12, soit sur la scène principale de l’événement, par Marko Ahtisaari lui-même, le vice-président en charge du design chez Nokia. Ce téléphone sera disponible à partir de janvier pour 259 euros.

Nous avons pu le tester sur le stand de Nokia. Voici le verdict avec cette vidéo signée 01net :

A fond la forme connectée

Le jogging ne se pratique plus avec ses seules baskets et la force de son souffle/cœur/volonté (rayez la mention inutile). Désormais le running se fait connecté et se doit de mesurer toutes sortes de variables pour améliorer son entraînement et sa condition physique. Faut-il alors courir lesté d’appareils ? Non rétorque Scott Dunlap, super-marathonien capable de courir l'équivalent de plusieurs marathons lors de courses qui peuvent s'étendre sur plus de 100kms.

Selon lui, la technologie ne nous asservit pas (forcément) mais nous aide à mieux nous connaître, donc à progresser. Ce que le capteur de pression artérielle et de rythme cardiaque ne tue pas, nous rend plus fort, donc.

C’est aussi le pari de James Park, concepteur de Fitbit, un appareil conçu pour mesurer l'activité physique de celui qui le porte (y compris ses périodes de repos). Plus qu'une simple application de running, Fitbit propose de faire un bilan de son état physique en général.

Un principe également proposé par Withings, un environnement mêlant objets connectés et application mobile pour se fixer des objectifs de poids, surveiller sa pression artérielle ou encore mesurer son rythme cardiaque. Son principe repose sur quatre axes : le poids, l'activité physique, le sommeil et le coeur.

"Il n'y a pas deux personnes qui auront le même profil, il est donc important d'adapter son suivi à ses mesures, de personnaliser notre approche", explique Cédric Hutchings, co-fondateur de Withings.

Un principe qui rappelle l’analyse de Jean Ferré, directeur de la division Développement, Plateforme et Ecosystème de Microsoft France. "Nous allons vers plus de personnalisation des expériences", explique-t-il à BFMTV.com en marge du Web12. "Qu'il s'agisse de santé ou d'orientation par exemple, on voit bien que ce qui me correspond ne correspond pas nécessairement à quelqu'un d'autre".

Bienvenue dans la maison connectée

Changer de chaîne en faisant glisser son doigt sur sa table basse connectée ou en passant la main sous sa lampe... Ce sera bientôt possibe grâce à deux start-ups françaises : Oledcom et Sensorit. Deux de leurs prototypes sont présentées sur le stand de France Télévisions, qui travaille beaucoup sur la télévision connectée.

La première a conçu un principe d'Internet par la lumière ou "li-fi", qui permet de couper le signal en mettant sa main sous une lampe par exemple ou encore de changer de programme en déplaçant son boîtier li-fi sous différentes lumières à LED.

La seconde, Sensorit, a développé une technologie qui lui permet de rendre tactile "n'importe quelle surface" selon un de ses développeurs, Nicolas Boutet. "Ici, nous faisons une démonstration avec une simple table Ikea, que nous avons équipé avec notre technologie, mais nous pouvons aussi travailler sur de l'électroménager par exemple", explique-t-il.

Santé, maison, hobbies… L’Internet des objets a déjà des applications très concrètes. Et cette évolution ne fait que commencer. "Il ne s'agit pas de supprimer des objets existants mais de les augmenter", selon le professeur DJ Patil, scientifique spécialisé dans l’étude des données. "L'Internet des objets peut faire de nous des super-héros", plaisante-t-il volontiers. Ou du moins nous donner l’impression d’en être un.

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Sandrine Cochard