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La Nasa teste un laser miniature pour communiquer à haut débit avec l’espace

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L’agence vient de mettre sur orbite avec succès un nano-satellite qui pourrait permettre d’atteindre un débit de 200 Mb/s à très longue distance. Une technologie qui sera testée en 2016 dans l’espoir de servir à de futures missions spatiales.

Dans le film Seul sur Mars qui sort le 21 octobre prochain, Matt Damon est laissé pour mort sur la planète rouge. Il finit par réussir à envoyer un message vidéo à son équipe pour lui signifier qu’il est en vie. Espérons qu’il ait utilisé un système de communication par laser comme le CubSat de la Nasa, bien plus efficace en termes de débit et de délai pour transmettre des informations en haute définition entre l’espace et la Terre.

L'agence expérimente actuellement cette technologie dans le cadre de sa mission OCSD (Optical Communications and Sensor Demonstration). Le CubSat est en fait un nano-satellite de la forme d’un cube de 10 cm de chaque côté. Il a été mis en orbite avec succès le jeudi 8 octobre dernier et est désormais opérationnel.

Le CubSat de la Nasa.
Le CubSat de la Nasa. © Nasa

En 2013, la Nasa avait déjà envoyé la sonde LADEE dont le rayon laser qui pointe vers la Lune permet d’obtenir un débit de 622 Mb/s, selon le site The Register. Mais le dispositif est sophistiqué et coûteux.

Un premier test en 2016

Moins cher parce que compact et doté de capteurs plus low-cost, le CubSat présente aussi quelques inconvénients. Ainsi, son faisceau laser ne peut être orienté indépendamment du satellite. Il pointera vers l’observatoire du Mont Wilson de Los Angeles qui possède un détecteur de photodiode monté sur un télescope de 30 cm.

Un premier test devrait être effectué en 2016 entre deux CubSat. L’idée est de voir s’il est possible d’atteindre un degré suffisant de précision lorsque l’on pointe deux satellites l’un vers l’autre. La Nasa espère atteindre un débit de 200 Mb/s. Il faudra tout de même prouver la maniabilité de l’engin et la fiabilité de son nouveau système de propulsion... à l’eau.

Si le dispositif fonctionne, il représentera une alternative plus abordable pour les universités, les organisations non-lucratives ou encore les institutions qui voudraient participer à l’exploration de l’espace et étudier des astéroïdes ou inspecter des engins spatiaux, par exemple.

Amélie Charnay