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Kim Dotcom : une extradition possible vers les Etats-Unis

Kim Dotcom, le 23 décembre 2015 lors de son audience devant la justice néo-zélandaise.

Kim Dotcom, le 23 décembre 2015 lors de son audience devant la justice néo-zélandaise. - MICHAEL BRADLEY / AFP

La Nouvelle-Zélande estime que les preuves de fraude accumulées contre le fondateur de MegaUpload sont suffisantes pour le remettre aux autorités américaines, comme ces dernières le réclament. 

La bataille judiciaire dure depuis 2012. Les États-Unis réclament la tête de Kim Dotcom, le fondateur de MegaUpload qui vit réfugié en Nouvelle-Zélande. La justice de ce pays tente donc de statuer sur son extradition. Jusqu'à maintenant, Dotcom avait toujours réussi à retarder la procédure. Mais il vient d'enregistrer un sérieux revers: le juge Newin Dawson a estimé ce 23 décembre qu'il existait des preuves "accablantes" contre le prévenu, accusé de fraude, de blanchiment d'argent et de racket par les États-Unis. Dawson a donc conclu que son extradition vers ce pays serait justifiée.

Kim Dotcom devrait faire appel

La ministre néo-zélandaise de la Justice Amy Adams, qui devra donner son feu vert à toute mesure d'extradition, a déclaré qu'elle attendrait de voir si l'intéressé allait faire appel de ce jugement. "Si ce n'est pas le cas, je devrais alors évaluer la détermination du tribunal et les conseils du ministère de la Justice", a-t-elle déclaré. "Comme ce jugement est susceptible d'être frappé d'appel, il ne serait pas approprié pour moi de faire davantage de commentaires". Or, Kim Dotcom avait déclaré à son arrivée au tribunal qu'il combattrait toute décision qui n'irait pas dans son sens. Il va donc à coup sûr faire appel.

Ce dernier, ainsi que trois anciens de Megaupload - Finn Batato, Mathias Ortmann et Bram van der Kolk - sont accusés d'avoir tiré de leur activité 175 millions de dollars de profit et causé plus d'un demi-milliard de dollars de pertes aux ayants-droit des oeuvres musicales, films et autres produits piratés. Kim Dotcom se défend de toute infraction, en se présentant comme un entrepreneur du net. En cas d'extradition aux États-Unis, il encourt 20 ans de prison.

La rédaction avec AFP