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Internet: la bourde pédopornographique de la justice néerlandaise

La justice néerlandaise a, par mégarde et pendant des années, laissé sur son site Internet des centaines de noms de fichiers photos et vidéos pédopornographiques.

La justice néerlandaise a, par mégarde et pendant des années, laissé sur son site Internet des centaines de noms de fichiers photos et vidéos pédopornographiques. - -

La justice néerlandaise était vendredi sous le feu des critiques après avoir par mégarde et pendant des années laissé sur son site Internet des centaines de noms de fichiers photos et vidéos pédopornographiques.

La polémique a éclaté jeudi soir. La justice néerlandaise a, par mégarde et pendant des années, laissé sur son site Internet des centaines de noms de fichiers photos et vidéos pédopornographiques. Certains évoquant même la possibilité de poursuivre la justice néerlandaise elle-même devant les tribunaux.

C'est la télévision publique néerlandaise NOS qui a révélé l'affaire, diffusant un reportage montrant que des jugements publiés en ligne n'avaient pas été correctement expurgés et que certaines photos ou vidéos pédopornographiques nommées dans des jugements pouvaient être retrouvées sur Internet à l'aide d'un moteur de recherche.

Certaines photos ou vidéos pouvaient être retrouvées sur Internet

Prévenue avant la diffusion de l'enquête, la justice néerlandaise a "entrepris de passer en revue tous les jugements publiés (250.000 environ)", a déclaré Michiel Boer, porte-parole du Conseil de la Justice, organe chapeautant les institutions judiciaires et notamment chargé de gérer le site rechtspraak.nl, sur lequel sont publiés les jugements.

"Nous avons trouvé en tout environ quatre-vingts jugements dans lesquels il y avait des noms de fichiers de type .jpg, .mpg ou .avi, notamment", a précisé Michiel Boer, selon lequel les jugements en question ont maintenant été correctement expurgés.

"C'est vraiment une erreur très, très bête!"

"Que ce soit bien clair", a-t-il ajouté: "il ne s'agissait en aucun cas de liens hypertextes, il s'agissait de noms de fichier qu'il est souvent très durs de retrouver sur internet".

Selon la NOS, certains jugements, le plus ancien datant de 2004, mentionnaient plusieurs dizaines de noms de fichiers, un jugement du tribunal d'Arnhem (est) étant allé jusqu'à en mentionner 45.

"C'est vraiment une erreur très, très bête!", s'est insurgée la députée socialiste Sharon Gesthuizen, interrogée jeudi par la NOS. Son collègue chrétien-démocrate Pieter Omtzigt a indiqué vouloir savoir du gouvernement si ce dernier avait commis des faits répréhensibles dans cette affaire, qui en serait responsable et quelle peine pourrait être encourue.