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Google: les demandes faites au nom du "droit à l'oubli" continuent d'augmenter

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- - AFP

Les requêtes de retrait relatives aux "informations sur la vie privée" présentes sur le Web continuent d'être les plus nombreuses d'après les services de Google.

1 234 092. C'est le nombre d'adresses de sites Internet étudiées par Google découlant des 348 085 requêtes émises au nom du "Droit à l'oubli" reçues par les services compétents du moteur de recherche depuis fin mai 2014. Et le géant du Web aurait répondu favorablement et traité 42% d'entre elles, soit 441 032, sans compter celles toujours en délibéré, apprend-on dans son compte-rendu officiel. Pour rappel, en juillet dernier, Google rapportait avoir reçu plus de 280 000 demandes et avoir répondu favorablement à un peu moins de la moitié d'entre elles.

Rappelons également que dans le cadre de cette décision émanant de la Cour européenne de Justice, les demandes faites à Google portent sur le non-respect de la propriété intellectuelle et -principalement- sur le retrait de liens donnant accès à des informations personnelles ou des photographies. Retrait qui représenterait presque 95% des demandes recensées par la filiale d'Alphabet. Soit seulement 5 petits pour cent pour des demandes concernant le retrait d'informations jugées sensibles, concernant des crimes, par exemple, ou encore des détails croustillants sur la vie de personnages publics.

Facebook, premier au classement

Sur l'ensemble des demandes, seules 9% d'entre elles concernent des URL de sites Internet majeurs. Ainsi, les premières adresses Internet visées sont celles de Facebook, directement accessibles depuis le moteur de recherche. En seconde position, ce sont les sites qui agrègent les données à la façon de feu les bottins des pages blanches comme Profile Engine.com. Viennent ensuite les services de Google comme YouTube et Google+ ou encore Twitter, Badoo et même l'annuaire 118712.fr d'Orange.

Dans son rapport d'activité, Google n'oublie pas de mentionner quels sont les exemples de requêtes jugées non pertinentes. Ainsi, on apprend qu'en France, une demande de retrait d'article dont le sujet était la possession de contenus de pornographie infantile par un prêtre et son bannissement de l'Église n'a pas abouti. En revanche, en Allemagne, une victime de viol a demandé à ce que le contenu relatif à son affaire disparaisse des réseaux. Et elle a eu, heureusement pourrait-on dire, gain de cause.