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Facebook épinglé par la CNIL et la DGCCRF

Mark Zuckerberg, le patron de Facebook.

Mark Zuckerberg, le patron de Facebook. - AFP

La CNIL et la DGCCRF ont mis à mal Facebook dans deux avis respectifs. La première estime que l’exploitation des données personnelles fournies au site est abusive. La seconde pointe du doigt des conditions d’utilisation trop en faveur de l'entreprise. Le réseau social a quelques mois pour se conformer aux bons usages.

Facebook pas vraiment en odeur de sainteté en France. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) viennent d’épingler les pratiques du réseau social.

La première désapprouve l’utilisation que fait Facebook des données personnelles de ses utilisateurs. La CNIL reproche notamment au groupe américain de suivre la navigation des internautes sur des sites tiers à leur insu, même s'ils ne disposent pas d'un compte Facebook. Il est aussi accusé de recueillir, sans le consentement des personnes concernées, des données relatives à leurs opinions politiques ou religieuses, ainsi qu'à leur orientation sexuelle.

Facebook veut discuter avec la CNIL

La seconde a relevé plusieurs clauses figurant dans la déclaration des droits et responsabilités de Facebook qui "créent un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties, au détriment des utilisateurs". Elle cite le "pouvoir discrétionnaire" du réseau social de retirer des contenus ou informations publiés par l'internaute sur la plateforme, ou encore "le droit de modifier unilatéralement ses conditions d'utilisation sans que l'internaute en soit informé préalablement".

Facebook devra ainsi rendre des comptes aux deux institutions. La CNIL a mis en demeure le réseau social de se mettre en conformité avec la loi dans les trois mois. La DGCCRF explique quant à elle qu’une "mise en conformité devra être exécutée dans un délai de soixante jours".

Pour l’instant, Facebook n’a réagi qu’à la mise en demeure de la CNIL: "Nous sommes confiants que notre service est en conformité avec le droit européen en matière de protection des données", a ainsi réagi mardi un porte-parole. "Bien entendu, nous prendrons contact avec la CNIL pour discuter des points soulevés".