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Donald Trump soupçonné d'acheter des followers sur Facebook

Donald Trump, le candidat aux primaires républicaines aux Etats-Unis.

Donald Trump, le candidat aux primaires républicaines aux Etats-Unis. - Isaac Brekken / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Le candidat républicain compte officiellement près de 4 millions de "supporters" sur le réseau social. Mais une grande partie d'entre eux résident hors des Etats-Unis. De quoi semer le doute sur leur authenticité.

Le candidat aux primaires présidentielles Donald Trump bat des records de popularité dans les sondages aux Etats-Unis. Ses 4 millions de followers sur Facebook paraissaient ainsi tout à fait crédibles. Sauf que l’origine de ces derniers réserve quelques surprises. Seuls 42% de ses fans sont Américains, selon le site Vocativ. Et la majeure partie d'entre eux résident aux Philippines, en Malaisie, en Inde, en Afrique du Sud, en Indonésie et en Colombie. On peut voir leur répartition dans le graphique ci-dessous. 

La répartition par nationalité des followers étrangers de Donald Trump sur Facebook.
La répartition par nationalité des followers étrangers de Donald Trump sur Facebook. © -

63% des followers étrangers sont Philippins, 59% Mexicains et 44% Malaisiens. Un comble après les sorties racistes de Donald Trump accusant les migrants mexicains d’être des violeurs et des criminels.

Les Philippines, pays connu pour ses faux followers

Ces pays ont été identifiés par les chercheurs comme viviers de "fermes" à faux fans, dans lesquelles des travailleurs payés une misère s'activent à multiplier les clics.

Le nombre de fans de Donald Trump serait donc en grande partie biaisé. Pour comparaison, les autres candidats américains parviennent tout juste à mobiliser entre 500 et 600 followers dans les pays d’Asie du Sud Est.

Michael Fire, un chercheur spécialisé sur le sujet, a retracé l’évolution du nombre de fans de Donald Trump. Aucun pic ne survient à un moment qui ferait sens dans la campagne du candidat. Les légers ralentissements semblent, à l’inverse, correspondre à une manœuvre pour éviter d’éveiller la suspicion de Facebook. Une stratégie qui n'a pas du ruiner le milliardaire Donald Trump : les prix du marché se situent autour de 15 dollars les 1.000 "j'aime".

Amélie Charnay