Cartographie: comment l'IGN vous fait voyager dans le temps

L'Institut national de l'information géographique lance un site permettant de confronter nos cartes actuelles avec des photographies aériennes des années 50, des cartes d’état-major et même des relevés topographiques du XVIIIe siècle. Bluffant.

L’Ile de Ré sans son pont, La Villette avec ses abattoirs ou encore Puteaux dénuée de son Arche de La Défense : vous pouvez désormais explorer à l’infini la transformation du paysage français grâce au tout nouveau site lancé cette semaine par l’IGN: remonterletemps.ign.fr.

Simplissime à utiliser, le service vous redirige automatiquement vers une carte présentant des photographies aériennes actuelles de notre pays, dans laquelle vous pouvez zoomer ou rechercher une adresse précise. Il ne reste alors plus qu’à scinder l’écran en deux de façon verticale ou horizontale, ou encore façon loupe, pour comparer la situation contemporaine avec des photographies aériennes des années 50, des cartes au 1/50 000 de la même époque, des cartes d’état-major du XIXe siècle, ou encore la Carte de Cassini établie au XVIIIe siècle.

La commune de Fontenay-sous-Bois à gauche en 2015, et à droite, dans les années 50. Toutes les parcelles cultivées ont disparu et plusieurs routes ont été construites. © IGN

On peut enfin partager son image avec un lien sur les réseaux sociaux ou sur un site. L'internaute est redirigé, par ailleurs, astucieusement vers la boutique en ligne de l’IGN pour qu’il puisse aussi acheter le poster de sa photo aérienne personnalisable.

Outre assouvir sa curiosité et s'amuser au jeu des différences, ce service revêt un intérêt documentaire indéniable permettant de témoigner, par exemple de la disparition des terres agricoles, de la dégradation des plages ou encore du mitage périurbain. Une nouvelle source à exploiter pour les historiens... et ceux qui veulent sauvegarder la nature.

La commune de Trebeurden dans les Cotes d'Armor. A gauche, en 2015 à droite, dans les années 50. Entre les deux époques, un port a été construit en béton. © IGN

Amélie Charnay