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Bug Facebook : une « confusion » des utilisateurs ?

Facebook dément toute faille dans son système de protection des données personnelles.

Facebook dément toute faille dans son système de protection des données personnelles. - -

Lundi, une vague de panique a saisi les utilisateurs de Facebook après que Métro a révélé la publication de messages privés. Pour l'instant, le bug n'est pas avéré et de nombreux spécialistes contestent son existence.

Y a-t-il réellement eu un bug Facebook ? Lundi, un vent de panique avait saisi les utilisateurs de Facebook, après une information publiée par Métro affirmant que des messages privés étaient publiés sur le réseau social.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), en charge de la protection des données personnelles a été saisies, et Facebook France a été sommé de s’expliquer. Pourtant, Facebook se défend de toute atteinte à la vie privée, affirmant que les publications étaient déjà publiques. « Il apparaît (…) que la généralisation de la nouvelle fonctionnalité "Timeline", rendant plus facilement accessibles des messages anciens, a participé de la confusion des utilisateurs, lesquels sont de plus en plus conscients de la nécessité de protéger leur vie privée en ligne », a rapporté la Cnil après une rencontre avec les responsables de Facebook France.

« Une histoire de psychologie »

Plusieurs spécialistes des réseaux sociaux en France et à l’étranger contestent la réalité de ce bug. Et de rappeler combien l’utilisation de Facebook était différente il y a quelques années : « C'est plus une histoire de psychologie que de vie privée. Nous avons oublié combien notre pratique de Facebook a changé en si peu de temps », note Katie Rogers du Guardian.
Mais si la faille de protection des données personnelles est prouvée, elle pourrait être dramatique pour l’image de Facebook, estime Anicet Mbida, rédacteur en chef de 01.net : « Si on arrive à le démontrer c’est dramatique pour Facebook, et je pense que c’est un arrêt pour eux parce qu’ils auront cassé la confiance ».

« On peut porter plainte »

En revanche, du côté juridique, il sera difficile de s’attaquer à la firme de Mark Zuckerberg, estime Me Lamont, avocat spécialiste du droit internet et de l’informatique : « On peut porter plainte, on a un arrêt de la cour d’appel de Pau du 23 mars 2012 qui le dit. Les conditions générales d’utilisation de Facebook qui imposent d’aller en Californie pour faire un procès ne sont pas opposables, on peut faire un procès en France, explique-t-il. Problème : le prix du procès. Tant que les actions de classe [procédure qui permet à un grand nombre de personnes, souvent des consommateurs, de porter plainte] ne seront pas autorisées par le droit français, ce conseil de Mme Pellerin restera plus un appel politique qu’une réalité possible ».

La Rédaction, avec Antoine Serres