Aujourd’hui, c’est la journée internationale du troll anti-daesh

Les hackers d’Anonymous appellent les internautes à utiliser les réseaux sociaux pour se moquer ouvertement des djihadistes. Malheureusement, le mauvais goût n’est jamais très loin.

L’humour comme arme de destruction massive, c’est la nouvelle stratégie d’Anonymous, ces hackers invisibles partis en guerre virtuelle contre les jihadistes de Daesh. Et l’attaque principale aura lieu aujourd’hui, vendredi 11 décembre, la journée internationale du troll anti-daesh ("ISIS trolling day"). A cette occasion, les hacktivistes anonymes appellent tout un chacun à se moquer ouvertement de l’organisation terroriste, en postant sur les réseaux sociaux des images, des cartoons, des memes, etc. Les mots-clés pour l’occasion sont #Daeshbags et #Daesh. "Nous allons ridiculiser ces idiots. Nous allons montrer ce qu’ils sont réellement", peut-on lire dans un message posté sur le site pastebin.com.

Lutter contre la peur

Dans un autre document à lire sur ghostbin.com, les hackers appellent les internautes à manifester leur troll-attitude dans la vie réelle, en brandissant en fin d’après-midi des affiches moqueuses dans une dizaine de villes : Central Park à New York, Constitution Hill à Londres, Jardins des Tuileries à Paris… "Vous vous demandez peut-être pourquoi nous voulons troller Daesh et planifions toutes ces manifestations. Pour le comprendre, vous devez savoir comment fonctionne Daesh. Ils profitent de la peur. Ils espèrent par leurs actions nous réduire tous au silence, nous mettre à terre et nous terroriser. Mais ce que beaucoup de personnes oublient, y compris chez Daesh, c’est qu’il y a bien plus de gens dans le monde qui sont contre eux que pour eux", expliquent les Anonymous.

De fait, les premières images moqueuses apparaissent d’ores et déjà sur internet. Certaines reprennent les détournements graphiques de début décembre, montrant les djihadistes sous forme de canards de bain.

D’autres utilisent des chats, un sujet toujours très porteur sur le web.

Malheureusement, dans ce genre d’action, le mauvais goût n’est jamais très loin, comme le montre déjà les nombreuses allusions aux chèvres. L’opération pourrait également se montrer contreproductive si elle est accaparée par des extrémistes identitaires qui s’en servent comme caisse de résonance pour leurs idées racistes ou antimusulmanes.

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