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Internet, environnement, Thalès multiplie ses projets spatiaux

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L’opérateur de satellites O3b Networks compte faire passer sa constellation de 12 à 20 satellites d’ici à 2018. Les modules manquants viennent d'être commandés auprès de Thales Alenia Space.

L’Internet de l’espace est la nouvelle "guerre des étoiles". Apporter du haut-débit aux 3 milliards de personnes sur Terre qui en sont privées est devenu une vraie bataille technologique et financière, à laquelle se livrent volontiers des acteurs américains comme Elon Musk, avec sa société Space X ou encore Greg Wyler, via OneWeb. Mais, sur ce créneau, c’est une autre société américaine, O3b Networks qui a, pour l'instant, un temps d’avance.

Celle-ci parvient déjà à fournir aux opérateurs télécoms une capacité de connectivité pour les réseaux mobiles comparable à celle offerte par la fibre optique. Une opération rendue possible grâce aux 12 satellites qu’elle a mis en service depuis juin 2013. C'est justement pour ne pas perdre son avance et continuer à affirmer sa capacité à répondre à la demande que O3b Networks vient de passer commande auprès du groupe Thalès de huit satellites supplémentaires, dont le lancement est prévu à l'horizon 2018.

Des satellites "nouvelle génération"

Si le montant du contrat liant les deux partenaires n’a pas été officiellement dévoilé, O3b Networks a toutefois indiqué avoir levé 460 millions de dollars pour ce nouveau programme. Selon les coutumes pratiquées dans le domaine aérospatial, les deux tiers de l'enveloppe du projet devraient être consacrés aux seuls satellites. 

De son côté, Thales se félicite dans un communiqué de poursuivre la collaboration entamée voilà déjà quatre ans. Le groupe indique également que ces "satellites, de nouvelle génération, offriront de nouvelles fonctionnalités", sans toutefois préciser lesquelles, et qu'ils permettront à O3b Networks "d’augmenter sa couverture tout en garantissant une meilleure qualité et disponibilité de service à ses marchés".

Sur un plan plus technique, ces nouveaux modules seront conçus pour prendre place le long de l'équateur, à 8.000 kilomètres d’altitude, c’est-à-dire en orbite moyenne. À titre de comparaison, les satellites géostationnaires habituellement utilisés pour les télécommunications et fonctionnant en bande Ka, se situent à une altitude quatre fois plus élevée. 

Le PDG de O3b Networks, Steve Collar se félicite également de "la collaboration engagée avec Thales Alenia Space". Le groupe américain profite de ce nouveau contrat pour rappeler à l'industriel que la constellation O3b "à la particularité d'être modulaire et de pouvoir s'étendre en fonction de la demande".

Antonin Moriscot