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Zones blanches : encore 1.700 communes à couvrir d’ici 2017

Des antennes mobiles sur un toit.

Des antennes mobiles sur un toit. - JACQUES DEMARTHON / AFP

Le projet de loi Montagne est l’occasion pour les opérateurs de dresser un bilan du déploiement mobile dans les territoires isolés. Et il reste encore du travail.

Opération séduction. Les opérateurs de téléphonie mobile tentent d’apaiser la colère des élus situés en zones montagneuses. Ces derniers les accusent de faire traîner le déploiement du réseau mobile dans leurs stations. Les quatre opérateurs ont ainsi assisté à un congrès de l’Association Nationale des Elus de Montagne en fin de semaine dernière. Présent également, Michel Combot, le directeur général de la Fédération Française des Télécoms. Il a fait un point sur le programme de couverture des zones blanches.

"Nous avons depuis quelques années un programme qui prévoit de couvrir 4000 communes en internet mobile, nous avons aussi encore 1700 centre-bourgs à couvrir d'ici mi-2017 notamment en montagne", a-t-il déclaré. Dans un communiqué de presse, la fédération précise qu’il est prévu de déployer 260 sites mutualisés par an et ce, sur 5 ans dans les zones non couvertes.

Après avoir inauguré un site multi-opérateurs dans les Vosges, la fédération des télécoms s’est félicitée de "l’effort dans cesse renouvelé des opérateurs en matière d’investissement dans les réseaux mobiles pour soutenir la politique d’aménagement du territoire". Voilà qui contraste singulièrement avec le ressenti des députés, très remontés lors du débat le 12 octobre dernier à l’Assemblée sur le projet de loi Montagne qui vise à accélérer la modernisation des stations.

Des solutions innovantes ?

Le président de l’Association nationale des élus de montagne Laurent Wauquiez avait même asséné: "cela fait des années que l’on est roulé dans la farine". Un terrain d’entente semble toutefois avoir été trouvé.

Le projet de loi prévoit notamment des "expérimentations de solutions innovantes", sans avancer beaucoup plus d'éléments. S’agit-il de dispositifs expérimentaux à la Facebook ou à la Google permettant de connecter les populations grâce à des drones ou à des satellites ? De leurs côtés, les opérateurs réclament une simplification des règles d’urbanisme pour déployer plus facilement leurs réseaux. Ils ont en tous cas échappé à l’obligation de mutualiser leurs infrastructures mobiles. Ils devront simplement satisfaire "les demandes raisonnables" d’accès. Le projet de loi doit être voté ce mardi 18 octobre en 1ère lecture.

Rappelons que les opérateurs se sont engagés, auprès du ministère de l'Economie, à couvrir 3800 communes en 2G avant la fin 2016 et d'autres en 3G avant mi 2017. 1% de la population française serait concerné. Il existe en effet un certain nombre de communes en France qui ne sont pas du tout couvertes par un réseau mobile. Des sanctions ont déjà été prises par l'Arcep contre Orange et SFR pour "retard de déploiement 2G" en septembre dernier.

Amélie Charnay