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Twitter ne s'interdit pas de bannir Donald Trump

Le compte Twitter de Donald Trump

Le compte Twitter de Donald Trump - BFMTV.com

Pour Twitter, Donald Trump est soumis aux mêmes règles que n’importe quel autre membre du réseau social.

Parmi les millions de tweets postés chaque jour, Twitter doit intervenir - parfois avec difficulté - pour réguler les messages de haine. Dernièrement, des utilisateurs américains d’extrême droite ont été bannis du réseau social. En théorie, les règles sont claires: les membres ne doivent pas adopter une “conduite haineuse” envers des individus ou des groupes d’individus.
Mais après une campagne présidentielle au cours de laquelle Donald Trump a multiplié les insultes et a fini par être privé de son compte par son équipe de campagne, Twitter a affirmé au site Slate que le compte du président élu pourrait être suspendu, comme n’importe quel autre.

Aucun passe-droit

“Les règles de Twitter interdisent les menaces, le harcèlement, une conduite haineuse [...] et nous agirons contre les comptes qui ne les respectent pas”, a expliqué un porte-parole de Twitter le 28 novembre dernier. Interrogé sur le cas Trump, il a précisé que “les règles de Twitter s’appliquent à tous les comptes, y compris les comptes certifiés”. Malgré son statut, l’ex-candidat républicain, ne bénéficie d’aucun passe-droit.

Selon Twitter, les comportements non tolérés incluent “les menaces violentes”, “les souhaits de blessure, de décès ou de maladie visant des individus ou des groupes” mais aussi des attaques sur "des critères de race, origine ethnique, nationalité, orientation sexuelle, sexe, identité sexuelle, appartenance religieuse, âge, handicap ou maladie”. Des thèmes qui font écho aux attaques de Donald Trump contre les femmes, les Mexicains, les musulmans, ou ses moqueries contre un journaliste handicapé. Des propos qui ont pour beaucoup été tenus lors de discours et non directement sur le réseau social.

Bientôt un second compte Twitter

Malgré ces règles contraignantes, Trump a peu de chances d’être privé de ses 140 caractères. Sur la page dédiée à sa politique de modération, Twitter précise que les sanctions sont appliquées selon le contexte et le comportement général de l’utilisateur visé. Avant la suspension d’un compte, d’autres solutions sont envisagées comme la demande de suppression d’un tweet. Face à un cas aussi exceptionnel que celui du futur président américain, Twitter aurait donc une marge de manœuvre.

Le compte Twitter @POTUS
Le compte Twitter @POTUS © BFMTV.com

Dans quelques semaines, Donald Trump pourra compter sur un second compte Twitter, baptisé POTUS - pour “President of the United States” (“président des Etats-Unis”). Rattaché à la fonction présidentielle, il est utilisé par Barack Obama depuis sa création en mai 2015. Trump en prendra le contrôle à partir du 20 janvier 2017. Pour Twitter, il sera difficilement justifiable de le suspendre ou de le supprimer.

Le 10 novembre, Mark Zuckerberg a également été interrogé sur le sujet. Le fondateur et PDG de Facebook a confirmé qu’il ne bloquerait pas le compte de Donald Trump en raison de son statut de futur président et de ses 60 millions d’électeurs.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co