Tech&Co
Vie numérique

L’Equateur confirme avoir coupé temporairement la connexion du fondateur de Wikileaks

Le fondateur de Wikileaks lors d'une vidéo-conférence le 21 août 2015 lors des journées d'été des écologistes.

Le fondateur de Wikileaks lors d'une vidéo-conférence le 21 août 2015 lors des journées d'été des écologistes. - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Le pays reconnaît avoir suspendu l’accès à internet de Julian Assange parce qu’il s’immisçait dans la campagne présidentielle américaine.

Les plus complotistes des membres de la communauté Wikileaks n’en espéraient pas tant. L’Equateur vient de reconnaître avoir bloqué temporairement l’accès à internet de Julian Assange depuis l’ambassade de Londres où il se tient réfugié depuis 2012 pour échapper à des poursuites judiciaires.

Le ministère a précisé qu'au cours des dernières semaines, WikiLeaks a publié une importante quantité de documents qui ont un "impact" sur la campagne électorale aux Etats-Unis. "La décision de publier ce type d'informations est de la responsabilité exclusive de l'organisation WikiLeaks", a-t-il souligné. Il a affirmé que le gouvernement équatorien "respecte le principe de non intervention dans les affaires d'autres pays, ne s'immisce pas dans les processus électoraux en cours, ni ne soutient un candidat en particulier". C'est "dans ce sens" qu'il a été décidé de restreindre l'accès à l'internet au sein de l'ambassade.

Les Etats-Unis nient être impliqués

Tout ceci ne remet pas en cause le droit d’asile accordé à Assange par l’Equateur. Le pays s’engage à continuer à protéger sa vie et son intégrité physique jusqu’à ce qu’il puisse rejoindre un lieu sûr.

Les Etats-Unis nient, en revanche, avoir exigé cette restriction de l’Equateur comme l'affirme Wikileaks. La plateforme désigne même John Kerry comme l'instigateur direct des tractations. Or, Wikileaks s'apprêterait justement à divulguer des informations confidentielles concernant le secrétaire d'Etat. "Même si nous sommes depuis longtemps préoccupés par Wikileaks, tout ce qui laisserait penser que le secrétaire d'Etat Kerry ou le département d'Etat seraient impliqués dans la fermeture (de la connexion internet du fondateur) de Wikileaks est faux", a démenti le porte-parole de la diplomatie américaine John Kirby.

Rappelons que Wikileaks a publié des documents prouvant qu'Hillary Clinton avait été payée par la banque Goldman Sachs pour prononcer trois discours.

AC avec AFP