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Vie numérique

Chez Jean-François Copé, le numérique n'est pas une vraie priorité

Jean-François Copé au salon "Planète PME" le 17 octobre 2016

Jean-François Copé au salon "Planète PME" le 17 octobre 2016 - ALAIN JOCARD / AFP

Le programme de l'ancien président de l'UMP ne comporte que peu de mesures relatives au secteur numérique. Pourtant, le candidat aime se frotter régulièrement à la "French Tech".

Maire de Meaux et député de Seine-et-Marne, Jean-François Copé ne se montre pas vraiment intéressé par le numérique. Découpé en 15 ordonnances, son programme présidentiel se révèle relativement pauvre en la matière. Cela n'a d'ailleurs pas échappé à Laure de La Raudière, députée Les Républicains et soutien de Bruno Le Maire, qui a monté un comparateur des programmes numériques... et révèle que deux tiers des rubriques dédiées au sujet sont vides.

Nous avons toutefois trouvé quelques propositions. Pêle-mêle : la création d’un "pass travail" sur smartphone ou ordinateur pour mieux prendre en compte l'ensemble des heures travaillées, la couverture en très haut débit de zones territoriales "stratégiques" ou la promotion de la recherche médicale grâce à l'open data. Pas de quoi sauter au plafond.

Une NSA à la française

La proposition high-tech finalement la plus importante est la création d'une "Agence technologique du renseignement". Cette "NSA à la française" regrouperait les moyens techniques des différents services de renseignements (la DGSI, la DGSE, la DGPN et le renseignement militaire), avec à la clé la fusion de "l'ensemble des fichiers".

Interpelé par Le Monde sur le fait que les candidats à la primaire évoquent peu le thème du numérique, l'ancien président de l'UMP renvoie la patate chaude vers… les journalistes qui ne seraient tout simplement pas intéressés par ce sujet. "Nous n'avons jamais de questions!", se plaint-il. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé: notre rédaction a tenté à multiples reprises de l'interroger sur ce sujet, malheureusement sans succès.

En mode découverte

L'ancien ministre délégué au Budget apprécie cependant l'esprit "French Tech". En campagne, le candidat Copé a salué les drones de Parrot, les objets connectés de Withings et les services d'Ametix. Et s'est montré ébahi devant tous ces ingénieurs qui passent leur temps à "chercher des logiciels 24h sur 24" (sic).

"On est dans l'abstraction absolue, l'hyper virtuel, les algorithmes, les calculs complexes", s'émerveille Jean-François Copé. Plus récemment, il a visité l'école 42 de Xavier Niel, participé au salon "France Digitale" à La Villette et fait un saut à la conférence "Le Day Click", qui s'est déroulée au Centquatre.

Jean-François Copé au "Day click"
Jean-François Copé au "Day click" © DR

Cette "découverte de la French Tech" inspire l'ancien porte-parole du Gouvernement. Sur son blog, on peut lire : "Plus que jamais le numérique est notre avenir. Il ne manque pas grand-chose – un peu plus d’hommes, de capitaux et de prises de risques ! – pour que la France s'impose comme un leader mondial dans ce domaine capable de concurrencer les GAFA américains (Google, Amazon, Facebook, Apple)". Dommage, on n'a pas trouvé de propositions concrètes pour que ce rêve devienne réalité.

En revanche, Jean-François Copé a su s'entourer d'une équipe qui maîtrise plutôt bien les réseaux sociaux et la viralité. Au-delà de son blog de campagne, il est inscrit sur Twitter depuis 2010, possède une page Facebook, un compte Instagram et un compte LinkedIn. Nouveaux passages obligés pour les politiques... Comme Bruno Le Maire, il s'est même prêté au jeu de l'interview avec un "YouTuber". Suffisant pour convaincre les geeks ?

jean-françois copé

Twitter: 6.485 tweets et 241.000 followers Facebook: 62.586 likes Instagram: 101 publications et 1056 abonnés LinkedIn: plus de 500 relations