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Vie numérique

Ces robots en plastique reproduisent le mouvement de nos muscles

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- - Marc Delachaux / 2016 EPFL

Des chercheurs suisses sont en train de concevoir de petits dispositifs dits robotisés, qui s'apparentent à des muscles artificiels et sont fabriqués à partir de matériaux peu coûteux.

Des robots pour se remettre plus vite sur pied à la suite d'une maladie invalidante ou d'un accident. L'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse (EPFL) a mis au point de petits organismes flexibles, reparamétrables à l'envi et donc dits "robotisés" car capables de reproduire le mouvement d'un grand nombre de muscles du corps humain.
Ainsi, grâce à ces dispositifs en forme de lombrics de tailles diverses, ces chercheurs souhaitent aider des patients ayant besoin de rééducation à se rétablir plus vite et limiter les faux mouvements pouvant entraver leur rétablissement. C'est notamment le but du premier prototype de ceinture mis au point par l'équipe de chercheurs et visible dans la vidéo ci-dessous (en anglais).

Pour animer et permettre à ces petits "organismes" de commencer leur travail, ils n'ont besoin que... d'air. Ainsi, par injection puis par aspiration via des pompes traditionnelles (en cours de miniaturisation par les chercheurs), les petites structures se meuvent, se déforment, se gonflent pour reproduire au mieux les mouvements d'un muscle ou, au contraire, assurer une certaine résistance pour enclencher un processus de gainage.

Et outre le fait que ces petits "organismes" soient reconfigurables à volonté et donc réutilisables d'un patient à l'autre pour traiter différentes pathologies, ils sont surtout fabriqués dans des matériaux communs comme le plastique, le fil de pêche, le papier (encadré par une structure plus rigide), la gomme ou encore le silicone. De fait, il est facile de personnaliser les formes de ces "soft robots" en fonction des besoins du patient.

À terme, on peut légitimement penser que ces petites structures pourront être utilisées dans différents contextes (motorisation de petits objets) et, surtout, être intégrées à des combinaisons ou des exosquelettes afin de remplacer certains éléments robotiques et, de fait, les alléger considérablement.