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Vie numérique

Ce maire veut bannir tous les Pokémon de sa commune

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Les Pokémon n'ont pas que des amis. Le maire de Bressolles, dans l'Ain, a décidé d'interdire leur implantation sur sa commune.

Les Pokémon ont peut-être envahi la Terre entière, mais ils ne passeront pas par Bressolles. Ainsi en a décidé le maire de cette petite ville de l’Ain, Fabrice Beauvois. Il a en effet publié un arrêté interdisant "l’implantation de Pokémon sur la commune".

Pour justifier cette interdiction, l’arrêté évoque plusieurs dangers. Premier d’entre eux: la recherche de ces petits monstres entraînerait une "inattention des piétons et des conducteurs visionnant leur téléphone". Autre souci de l’édile, ce jeu pourrait entraîner la constitution de groupes en soirée ou la nuit "dont il convient de prévenir l’émergence". Et enfin, il est de son devoir de prévenir "la propagation contagieuse et anarchique du phénomène" et de protéger ses concitoyens de "l’addiction dangereuse que représente ce jeu" en particulier "pour les jeunes populations".

Mais que les joueurs se rassurent : ils ne seront pas verbalisés s’ils sont surpris dans la rue à pourchasser des Ronflex, Ramoloss ou Leviator dans les rues de Bressolles. Cet arrêté s’adresse aux sociétés The Pokemon Compagny et Niantic qui génèrent les créatures à travers le monde.

Pour aussi étrange que paraisse cet arrêté municipal, ce n’est pas la première fois que des demandes de retraits de Pokémon sont effectuées. L’ossuaire de Douaumont, site historique commémoratif de la Première Guerre mondiale, a lui aussi fait une demande à Niantic pour la suppression des Pokéstops et de l’arène installés sur le site.

Un mois auparavant ce sont les responsables du musée d’Auschwitz et ceux du mémorial d’Hiroshima qui avaient demandé la suppression d’un Pokéstop.

Certains États n'hésitent également pas à interdire le jeu sur l'ensemble de leur territoire. C'est le cas de l'Iran, via son Haut conseil de cyberespace, qui l'a banni du fait de la géolocalisation des utilisateurs, vue comme une possibilité d'espionnage. En Arabie Saoudite, le Comité permanent des recherches et des fatwas a republié un décret datant de 2001 recommandant l'interdiction des jeux Pokémon, assimilés à des jeux d'argent, qui sont prohibés dans l'Islam.

Enfin, les responsables du département de la Défense américain ont interdit à tous leurs employés de télécharger le jeu sur leurs smartphones professionnels. "Vous pouvez imaginer un certain nombre de raisons pour lesquelles ce ne serait pas très prudent", a expliqué Gordon Trowbridge, responsable adjoint de la presse du Pentagone, à l'AFP. Il serait en effet malvenu que les informations d’un employé du Pentagone collectées lors de ses parties de chasse aux Pokémon tombent dans de mauvaises mains…