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Vie numérique

Benoît Hamon veut taxer les robots et lutter contre l'ubérisation

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- - Anne-Christine Poujoulat AFP

Le candidat le plus à gauche de "la belle alliance populaire" veut que l'Etat exerce plus de contrôle sur les géants de la high-tech. Et les richesses issues du numérique devraient servir à protéger les travailleurs, selon lui.

Benoit Hamon est décidé à taxer... les robots. Une idée également soutenue par la commission des affaires juridiques du Parlement européen, et qui aurait au moins deux vertus. La première, non négligeable pour le candidat du PS : cette taxation permettrait de financer, entre autres, le revenu universel qu’il souhaite instaurer. Malheureusement, on ne sait pas quel serait le montant de cette taxe ni à quel type de machines elle s’appliquerait. Seconde vertu : taxer les robots permettrait de sortir d'une situation inacceptable, selon lui. "Lorsqu’un travailleur est remplacé par une machine, la richesse créée bénéficie essentiellement aux actionnaires", s'insurge Benoît Hamon.

Plus de contrôle sur les entreprises issues du numérique

L’Etat doit aussi exercer plus de contrôle sur les actions des grands groupes numériques notamment en matière de propriété et d’exploitation des données, estime le candidat à la présidentielle. Une partie de ce contrôle pourrait passer, selon lui, par une fiscalité plus exigeante envers les GAFA tant au niveau national qu’au niveau européen. Il souhaite également que l’Etat veille à ce que les données conservées par les administrations publiques sur la population ne soient pas récupérées par ces géants high-tech. En revanche, ces derniers devraient contribuer davantage au financement des infrastructures de télécommunication, qui permettent de véhiculer leurs services.

Benoît Hamon est également très critique envers les nouveaux modèles d’entreprises comme celui d’Uber. Il veut absolument lutter contre "le salariat déguisé des entreprises uberisées" et requalifier leurs collaborateurs en salariés afin que les employeurs s’acquittent des cotisations sociales. Autre point important, il veut abroger la loi Travail, mais -comme Vincent Peillon- conserver le droit à la déconnexion "pour améliorer le bien-être au travail" et clairement distinguer le temps du travail et celui de la vie personnelle. Les "smartphones et ordinateurs sont devenus des laisses électroniques", affirme-t-il.

Comme plusieurs autres candidats, Benoît Hamon s'affiche aussi comme protecteur des lanceurs d’alerte. Il estime même que le statut créé par la loi Sapin II "va dans le bon sens, mais qu'il reste insuffisant". Il propose du coup un soutien financier réel, la suppression du parcours par étapes et une législation protectrice au niveau européen.

Côté défense, il promet plus de moyens consacrés à la lutte contre la cybercriminalité. Il évoque notamment le renforcement des compétences et des moyens de l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information.

Quant au numérique à l'école, l’ancien ministre de l’Education se contente de proposer "que les enseignants soient formés à l’usage pédagogique du numérique" dans le cadre d’un grand plan de formation continue.

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Sa bonne idée "high-tech": avoir amélioré la protection des cyberconsommateurs via la loi Consommation.

Sa bourde "high-tech": avoir commis un DM fail. Il a envoyé à tous les abonnés de son compte Twitter un message qu'il voulait ne faire parvenir qu'à une seule personne en message privé. Le tweet disait "il faut commencer à préparer un document de bilan de mon action"...