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Amnesty International réclame le pardon d’Obama pour Snowden

Edward Snowden - Image d'illustration

Edward Snowden - Image d'illustration - Gage Skidmore

Plusieurs ONG ont lancé ce matin une campagne de soutien en faveur du lanceur d’alerte, ainsi qu'une pétition adressée au président américain pour qu'il accorde sa clémence au jeune homme.

Dans les salles ce 16 septembre aux Etats-Unis, le film Snowden retrace le parcours d’Edward Snowden, l’informaticien de la NSA qui avait révélé l’existence du programme de surveillance de masse PRISM. Profitant de cette actualité, l’ACLU (American Civil Liberties Union) et Amnesty International ont lancé ce 13 septembre un appel au président Obama pour qu’il se montre clément envers le jeune homme qui vit toujours retranché en Russie. Impossible pour le moment de revenir dans son pays sans se faire arrêter, jugé et condamné à coup sûr pour trahison avec pour toute perspective de finir sa vie en prison comme Chelsea Manning.

Déjà 57 000 signatures

Une pétition a été lancée sur le site de l’Aclu. "Edward Snowden est un grand Américain qui mérite la clémence pour ses actes patriotiques", peut-on y lire en substance. L’objectif ? Recueillir 60 000 signatures pour le "ramener à la maison". Le texte a déjà obtenu 57 202 soutiens.

Ce n’est pas la première fois qu’une opération de ce type est lancée. En 2013, une autre pétition avait rassemblé 167 000 signatures. La réponse de la Maison Blanche était tombée deux ans après comme un couperet : pas de pardon. "Monsieur Snowden a pris la décision dangereuse de voler et de divulguer des informations classifiées, ce qui a eu des conséquences graves pour la sécurité de notre pays et les gens qui travaillent jour après jour pour le protéger", avait alors écrit Lisa Monaco, conseiller du président sur la sécurité intérieure et la lutte contre la terrorisme.

On voit mal Obama changer de position brusquement alors que son mandat se termine. En France, une pétition avait été lancée en 2014 par le magazine l’Express pour que François Hollande accorde l’asile à Edward Snowden. Mais le président français était resté sourd à cette revendication et Manuel Valls avait montré sa réticence à ce sujet.

Amélie Charnay