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Smartphones: Angry Birds dément être un mouchard de la NSA

La NSA collecte des données de localisation et sur l'utilisateur via des applis comme Facebook et Google Maps (photo d'illustration).

La NSA collecte des données de localisation et sur l'utilisateur via des applis comme Facebook et Google Maps (photo d'illustration). - -

L'application est sortie du silence après les révélations du New York Times, l'accusant de partager les données de ses utilisateurs avec les renseignements américains. D'autres appli comme Facebook ou Google Maps ont également été citées.

Angry Birds transmet la patate chaude à ses partenaires publicitaires. Dans un communiqué publié ce mardi, Rovio Entertainement, le développeur du jeu Angry Birds a fermement démenti toute collaboration avec l'agence gouvernementale du renseignement américain, la NSA.

"La confiance de nos fans est la chose la plus importante pour nous et nous traitons les questions de respect de la vie privée avec le plus grand sérieux. Nous ne partageons aucune donnée, ni ne collaborons, ni n'avons la moindre connivence avec des agences gouvernementales de renseignement" écrit le Mikael Hed, le PDG de Rovio, avant de rejeter la faute sur ses partenaires publicitaires. "Afin de protéger nos utilisateurs, nous allons, au même titre que toutes les autres sociétés qui utilisent des réseaux de publicité tiers, devoir réévaluer nos accords avec nos partenaires publicitaires, s'il s'avère qu'ils sont utilisés à des fins d'espionnage".

De Facebook à Google Maps

Après les révélations sur la collecte de métadonnées téléphoniques, sur la récupération des SMS et sur la surveillance des plateformes de jeux en ligne, on sait désormais que l'Agence de sécurité américaine collecte également les données d'utilisateurs de smartphones via leurs applications, comme Facebook et Google Maps.

C'est le New York Times qui a révélé l'information lundi à partir de nouveaux documents fournis par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden.

Ainsi, selon le quotidien, à chaque fois que quelqu'un utilise une application sur son smartphone, ce programme fait apparaître quantité de données sur la localisation de l'utilisateur ou sur la liste de ses contacts. Des données que la NSA et son homologue britannique, le GCHQ, récupèrent dans le cadre de leurs programmes de collecte.

Budget de 767 millions de dollars

Un rapport, cité par le quotidien, note par exemple que toute mise à jour du système d'exploitation Androïd envoie sur le réseau 500 lignes de données sur l'historique du smartphone et sur son utilisation. Des données qui sont ensuite captées par les agences de renseignement.

Face à ces révélations, l'Agence de sécurité américaine s'est retranchée sur sa ligne de défense habituelle en affirmant que "les communications des personnes qui ne sont pas des cibles étrangères valides n'intéressaient pas la NSA", qui ne "dresse pas le profil des Américains ordinaires".

Elle aurait néanmoins consacré un budget conséquent à ce type de surveillance. Selon l'un des documents, elle aurait alloué pas moins de 767 millions de dollars à ce programme -soit 4 fois plus que l'année précédente.

M. T. et C.P. avec AFP