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Cybersécurité

Guccifer 2.0, le mystérieux pirate du Parti démocrate, nie travailler pour la Russie

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Après plusieurs mois de silence, le hacker met à jour son blog. Il s'estime injustement assimilé au gouvernement russe et souligne avoir agi seul. Mais qui peut vraiment le croire?

Après l'élection de Donald Trump, on l'avait presque oublié. Le voici de retour. Il y a quelques jours, Guccipher 2.0, le pirate qui a revendiqué le vol de données du Parti démocrate américain, a redonné signe de vie.

Dans une note de blog, il réfute les conclusions du rapport des agences de renseignement américaines selon lesquelles il aurait agi pour le compte de la Russie. "Ces accusations ne sont pas fondées. Je n'ai absolument pas de relation avec le gouvernement russe. J'aimerais vous dire une fois de plus que j'agissais en accord avec mes opinions et mes croyances politiques personnelles. Les preuves techniques contenus dans ce rapport ne résistent pas à un examen minutieux. C'est un faux", explique Guccifer 2.0.

Il précise, par ailleurs, ne pas avoir utilisé les malwares mentionnés dans ce rapport, mais avoir piraté le réseau du Parti démocrate grâce à une faille de sécurité trouvée dans le logiciel de gestion de campagnes "NPG VAN". "Il est évident que les agences de renseignement falsifient délibérément les preuves. A mon avis, ils veulent aider les Démocrates qui essayent de faire porter la responsabilité de leur échec à des acteurs étrangers", a-t-il ajouté.

Des incohérences linguistiques

Mais les propos de Guccifer 2.0 sont à prendre avec des pincettes. Interrogé par Motherboard en juin 2016, le hacker se disait de nationalité roumaine, sans pour autant maîtriser vraiment cette langue. Il s'exprimait par ailleurs dans un anglais approximatif. La récente note de blog, au contraire, est particulièrement bien rédigée.

Pour les services de renseignement, Guccifer 2.0 ne serait rien d'autre qu'un profil numérique utilisé par le renseignement militaire russe (GRU) pour diffuser publiquement les documents qu'ils ont volés sur le réseau du Parti démocrate.