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Une caméra capable de voir sous la peau

L’imagerie hyperspectrale permet de voir des choses imperceptibles à l’œil nu.

L’imagerie hyperspectrale permet de voir des choses imperceptibles à l’œil nu. - Capture d'écran YouTube

Le centre de recherche de Microsoft  et l’université de Washington présentent une caméra à imagerie hyperspectrale capable de voir sous les couches de la peau.

L’université de Washington et le centre de recherche de Microsoft viennent de dévoiler les images d’une impressionnante caméra appelée HyperCam. Ce nom fait en fait référence à la technologie utilisée par ce dispositif, à savoir "l’imagerie hyperspectrale". Celle-ci présente l’intérêt de voir des choses imperceptibles à l’œil nu. Pour cela, HyperCam intègre une caméra et un dispositif qui projette une succession de lumières rouges, vertes et bleues auxquels les éléments dans la matière réagissent différemment. L’imagerie hyperspectrale permet ensuite de décomposer les différentes couches grâce à une succession de dix-sept images et de découvrir des choses étonnantes.

Une personne peut, par exemple, passer son bras devant l’objectif et voir très nettement ses veines, ou le relief de la peau avec une très grande précision. Autre exemple, HyperCam peut analyser la maturation d’un fruit, au-delà de sa peau. La démonstration en vidéo ci-dessous compare une vue d’une caméra classique (RGB) avec la vision de HyperCam lors du mûrissement de deux avocats. À l’image de la caméra classique, on ne distingue pas grand-chose, la peau reste verte. Avec la vision d’HyperCam, on voit nettement l’évolution de la chair de l’avocat au-delà de sa peau.

En l’état, l’hypercam est un prototype, mais l’université de Washington et le centre de recherche de Microsoft estimeraient qu’il est possible de réaliser un tel dispositif pour une cinquantaine de dollars. Un coût minime donc, qui permettrait même de le proposer comme un accessoire pour smartphone ou de l’y intégrer. Cette technologie serait en effet une alternative très fiable aux couteux dispositifs de déverrouillage par empreinte digitale intégrés dans les smartphones. Cette fonction d’identification biométrique aurait d’ailleurs été testée sur 25 personnes avec une fiabilité de 99%.