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Pegase, la voiture volante française est prête à conquérir le monde

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Ce véhicule tout terrain convertible en aéronef vient d’être commercialisé sur le salon Eurosatory cette semaine. Retour sur un engin qui a été testé par les forces spéciales de l'armée française.

Très loin de Zee, le projet fou financé par Larry Page qui doit déboucher sur une voiture-avion futuriste, la start-up française Vaylon a fait preuve de réalisme en créant Pegase. C'est un simple buggy convertible en aéronef grâce à une propulsion à hélice et une voile de parapente. Résultat : après seulement trois ans de test, ses concepteurs ont lancé sa commercialisation cette semaine sur le salon Eurosatory.

L'avant de Pegase.
L'avant de Pegase. © 01net.com

Nous avions pu découvrir dès 2013 sa première version, alors financée par la DGA (Direction Générale de l’Armement). Le principe reste le même pour le Pegase Mark II : il lui faut toujours une piste de cinquante mètres pour accélérer et prendre son envol. Mais ses caractéristiques techniques ont considérablement évoluées.

Pour commencer, le volume du Pegase Mark II a été réduit de 20%. Et afin de se conformer à de nouvelles normes européennes antipollution, le moteur Rotax qui actionnait les roues et l’hélice a été remplacé par un moteur de scooter au sol et un binôme moteur auxiliaire dans les airs.

L'arrière de Pegase.
L'arrière de Pegase. © 01net.com

Exit également le système à crabot qui permettait d’utiliser la même boîte de vitesse pour rouler et voler. "Les forces spéciales françaises, qui l’ont testé, voulaient pouvoir manipuler la voile avec les mêmes commandes manuelles que pour un parachute", nous précise Jérôme Dauffy, président de Vaylon. Dans l’habitacle, on trouve maintenant une tablette qui sert d’écran de contrôle, et surtout, les deux places ne sont plus côte à côte mais l’une derrière l’autre. Sa structure, solide, est conçue pour résister à une accélération de 5,25 G lors du décollage.

Pour le reste, les performances maximales ont été maintenues avec une vitesse de 100 km/h et une altitude de 3000 mètres. Mais l'autonomie n’est que de trois heures. Pegase est toutefois conçu comme un véhicule d’appoint à utiliser pour des missions de reconnaissance et de sauvetage, là où des engins traditionnels ne peuvent pénétrer comme des zones sinistrées. Il peut aussi être utilisé sur le théâtre de conflits armés, la voile permettant de s’approcher discrètement pour réaliser une infiltration ou une exfiltration. Ce véhicule est donc principalement destiné au domaine militaire, ainsi qu’à des services de sécurité civile et de police.

Son prix ? 100 000 euros l'unité. Mais le processus d’industrialisation n’a pas encore été lancé en attendant les premières commandes. 10 pays sur trois continents seraient déjà intéressés, selon la société Vaylon. Reste encore à homologuer son mode air en catégorie ULM.