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Les agriculteurs aussi auront droit à leur véhicule autonome

Le Case IH Magnum, un tracteur autonome.

Le Case IH Magnum, un tracteur autonome. - CNH Industrial

Le Salon de l’agriculture qui s’ouvre ce samedi compte une petite nouveauté: la présence de Case IH Magnum, un concept de tracteur autonome de la société CNH Industrial. Il pourrait bien créer l’événement.

Si la voiture autonome n’est pas encore une réalité sur nos routes, la technologie est prête. Reste à la faire accepter socialement. Ce n’est pas le cas du tracteur autonome dont l’idée commence tout juste à être débattue par le monde agricole, converti pourtant depuis longtemps à la mécanisation et l’automatisation. La société américaine CNH Industrial présente à partir de ce samedi au Salon de l’agriculture Porte de Versailles un impressionnant concept de tracteur autonome baptisé Case IH Magnum comme on peut le voir dans cette vidéo:

Dévoilé au mois d’août dernier à l’occasion du Salon Farm Progress aux Etats-Unis, l’utilitaire ne comporte plus de cabine pour le conduire. D'où un design surprenant tout en longueur. Avec son capot rouge vif et ses énormes roues, on dirait presque une voiture de course, exception faite des outils qu'il tracte à l'arrière.

Un gain de temps considérable pour l'agriculteur

Avant de commencer à l’utiliser, l'agriculteur doit entrer les dimensions du champ dans son interface. Les trajets sont alors calculés automatiquement en fonction du coût du carburant. Le logiciel tient compte également des largeurs d’outils. Il ne reste alors plus qu’à choisir une tâche dans un menu préprogrammé. Le tout ne prendrait pas plus de 30 secondes, selon ses concepteurs. La machine et l'outil peuvent ensuite être surveillés et commandés à distance, sur un ordinateur de bureau ou une tablette portable dédiée. L'interface affiche en permanence la progression du tracteur, le niveau de carburant et les vues des caméras qui équipent le véhicule.

A bord, comme sur les Google Car, le système de télédétection par Lidar et les caméras permet d'éviter des obstacles. Son GPS, couplé à un signal différentiel permet de s'orienter et de manoeuvrer avec une précision de l'ordre de deux centimètres. En cas d'imprévu, une alerte est envoyée à l'utilisateur pour qu'il choisisse une action: attendre une intervention humaine, contourner ou poursuivre sa route. Mais le tracteur est aussi capable, et c'est le plus impressionnant, de s'arrêter s'il croise un autre véhicule, puis de reprendre sa route.

Une inconnue: le prix

Attention, toutes les cultures ne s’y prêtent pas.

"La technologie autonome convient mieux aux tâches qui le permettent et qui exigent une intervention complexe minimale de l'opérateur, par exemple la culture, la plantation, l'épandage et le fauchage", reconnaît CNH Industrial dans son communiqué de presse du mois d'août dernier.

L'avantage d'un tel véhicule, c'est le gain de temps bien évidemment. Une fois lancé son tracteur autonome, l'agriculteur pourrait se consacrer à d'autres tâches. Reste à connaître le prix d'un tel engin. Et ça, CNH ne le dit pas encore.
Amélie Charnay