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Le clavier AZERTY, nouveau symbole de défense de la langue française

Le clavier Azerty est une spécificité française.

Le clavier Azerty est une spécificité française. - Thibaut Démare/Flickr

Le ministère de la Culture veut mettre fin à la diversité des claviers AZERTY, qui nuirait au respect de notre langue. Il appelle à la collaboration des constructeurs et éditeurs pour s'entendre sur un modèle unique.

Taper à l’ordinateur des symboles "@", "€" ou des caractères tels que "ᴁ" ou encore "ᴂ" représente un véritable casse-tête pour un Français. Parce que les claviers informatiques ne sont pas normalisés dans notre pays. Les touches les comportant ne se trouvent donc pas au même endroit suivant les constructeurs et les options logicielles permettant de les insérer ne sont pas non plus accessibles de la même façon, en fonction des systèmes d’exploitation. Un beau bazar qui nuirait au respect de la langue française, selon le ministère de la Culture qui vient de publier un communiqué annonçant son intention de normaliser les claviers AZERTY.

Elle a chargé l’organisme AFNOR de recenser les difficultés rencontrées et d’établir un projet de texte collaboratif qui sera présenté en enquête publique d’ici l’été 2016. Le tout en lien avec les constructeurs représentés au sein d’un comité international. 

Une spécificité française

Le clavier dit "azerty", reprenant dans l’ordre les six premières touches de l’alphabet, est une spécificité française, même s'il est aussi utilisé en Belgique. La plupart des pays respectent en effet une disposition "qwerty" mise au point au XIXe siècle et adaptée à la langue anglaise pour éviter que les touches voisines d'une machine à écrire ne se coincent l'une avec l'autre.

Mais la France n’avait jamais chercher à normaliser son clavier azerty malgré les recommandations de l'Académie française et de l'Imprimerie nationale, alors que la plupart de nos voisins européens ont imposé un modèle intégrant les spécificités de leur(s) langue(s). Résultat, l’usage de l’accent sur les majuscules a fini par disparaître alors qu’il devrait être la règle.

Le ministère de la Culture souhaite, en outre, que le futur clavier soit compatible avec toute les langues européennes à alphabet latin, ainsi qu'avec des langues régionales comme l'occitan ou le breton.

Amélie Charnay