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Se cacher dans une "Google Car", la curieuse idée de policiers américains

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- - Matt Blaze

Les voitures de cartographie de Google sont devenues des éléments familiers de nos paysages urbains. La police de Philadelphie a donc cru que cela ferait un bon camouflage pour un véhicule de surveillance...

Les polices du monde entier utilisent des voitures banalisées pour leurs missions de surveillance. Mais un service de police de Philadelphie a innové en maquillant un de ses véhicules en Google Car pour surveiller les rues de façon discrète. Problème, le camouflage a été découvert.

Si la plupart des passants n’y ont vu que du feu, d’autres comme Matt Blaze, professeur à l’université de Pennsylvanie, ont vite réalisé qu’il ne s’agissait pas d’une voiture chargée de cartographier les rues pour la firme de Mountain View. 

S’il affichait un logo Google Maps, le véhicule était aussi équipé de deux caméras capables de lire les plaques d’immatriculation des voitures passant dans leur champ de vision. "Le dispositif utilise les infrarouges pour lire les caractères des plaques, a indiqué un expert, et peut identifier plusieurs plaques simultanément et en une fraction de seconde."

Toutes les plaques ainsi repérées sont enregistrées avec l’heure et le jour de leur identification, les coordonnées GPS du lieu où elles ont été vues ainsi qu’une photo du véhicule dans son environnement. De quoi pouvoir suivre à la trace les déplacements de chaque citoyen ! Ce qui a poussé certaines personnes à se demander pourquoi une voiture Google était munie d’un tel équipement.

Google enquête

Ce camouflage est d’autant plus surprenant de la part des forces de police de Philadelphie que celle-ci n’a en effet jamais caché qu’elle disposait de 10 de ces lecteurs de plaque depuis 2011.

Contacté par le site Motherboard, Google a confirmé qu’il ne s’agissait pas de l’un de ses véhicules et qu’une enquête était ouverte sur l’utilisation non autorisée de son logo.

Il a fallu 24 heures à la police de Philadelphie pour admettre que ce mystérieux véhicule appartenait bien à ses services. Mais, "l’utilisation du logo Google n’a pas été approuvé par la chaîne de commandement. (…) Il a donc été ordonné qu’il soit immédiatement retiré".