Découvrez le Karma, le premier drone vidéo signé GoPro
GoPro n’est plus un simple fabricant de caméras d’action : avec le lancement de Karma, son premier drone, l’entreprise américaine porte désormais la bataille dans les airs.
Très concurrencée sur le segment des caméras par une horde de prétendants sérieux – Sony, Panasonic, Kodak, etc. – ou low cost, GoPro élargit sa gamme et se lance dans les engins volants. Une évolution logique puisque de nombreux modèles de drones sont taillés pour embarquer ses caméra Hero.
L’entreprise américaine nous a invités dans les montagnes californiennes d’Olympic Valley pour prendre en main le Karma. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que GoPro n’a pas bâclé son travail : le système Karma est un produit sérieux et bien construit. On parle bien ici de système : dans le sac à dos livré qui fait office de boîte de transport, on retrouve la structure volante à proprement parler, à laquelle s’ajoute une télécommande radio et un système de stabilisation – une gimbal – extractible composé d’un support caméra et d’un manche de contrôle. Il est bien vu de la part de GoPro d’avoir fait du système de stabilisation une gimbal à main à part entière, car l’accessoire est assez coûteux à acquérir séparément.
Une fois monté, le drone peut recevoir une caméra GoPro de génération 5 (Hero5 Black ou Hero5 Session) ou le modèle haut de gamme de la génération précédente, la Hero4 Black. En France le Karma sera disponible sans caméra à 830 € ou avec la Hero5 Black à 1200 €. Des tarifs conséquents mais pas si élevés que ça, compte tenu de la concurrence : pour 1200 € on a à la fois un drone extrêmement doué en vidéo mais aussi une gimbal à la main et une télécommande de pilotage haut de gamme.
Cette télécommande est un argument en soi. D'un bon cran au-dessus de tout ce que nous avons pu tester jusqu’à présent, elle très robuste, compacte et elle contrôle le Karma jusqu’à 1 kilomètre de distance. Caractéristique d'importance, son interface graphique est lisible même en plein soleil, grâce à un écran très lumineux et à très fort contraste. Capable d’afficher une carte ou le retour vidéo de la caméra embarquée, la télécommande fait aussi office d’outil de formation avec son simulateur de vol intégré. Pratique pour s’entraîner sans avoir à sortir le précieux engin.
GoPro a préféré la télécommande dédiée au smartphone car ce dernier offre, selon les marques et modèles, des résultats inégaux et un temps de latence bien supérieur. La télécommande peut cependant être connectée à un téléphone pour envoyer un retour vidéo et permettre à un tiers de piloter la caméra.
Si le passage par la formation offerte par manette est appréciable, l’appareil se pilote très facilement. Ultra-réactif, il s’est avéré très stable en plein air jusqu’à 140 m de hauteur et 300 m de distance (les distances maximales paramétrées pour cette présentation face à la presse internationale). Dans les faits, lors de sa commercialisation, il sera libéré de ces limites et devrait être pilotable jusqu’à un kilomètre de distance et d’altitude, et ce à une vitesse maximale de 54 km/h. Cela décoiffe.
Pour les plus angoissés, GoPro a développé un bouton de retour d’urgence qui permet, une fois pressé, de lancer une procédure de sécurité. Le drone prend de l’altitude et effectue un retour en douceur vers son propriétaire. La procédure s’active automatiquement à partir de 10-15% de batterie afin d’éviter la panne d’énergie. Malin.
Le Karma sera disponible le 23 octobre en Europe à 830 € sans caméra et à 1200 € avec la GoPro Hero5 Black, le nouveau modèle haut de gamme de la marque.