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Les étranges déductions de Facebook sur nos centres d’intérêt

Un stade de baseball au Japon

Un stade de baseball au Japon - CC, Craig Wyzik (Flickr)

Pour mieux cibler ses publicités, le réseau social dresse notre portrait-robot en tant que consommateur. Avec quelques surprises.

Ce n’est pas un secret, Facebook se sert de tout ce qu’il sait sur nous pour nous envoyer de la publicité. Financièrement, cela lui permet de gagner davantage d’argent en facturant plus cher un annonceur qui vise une population précise. Si vous êtes un homme, vous aurez probablement droit à de la réclame pour des rasoirs bleus. Si vous êtes une femme, ce sera des rasoirs roses - et peut-être un peu plus chers.

Une passion pour le baseball japonais

En allant fouiller dans les menus, chaque utilisateur a la possibilité d’affiner lui-même ses préférences publicitaires. Un journaliste du site The Next Web s’est par exemple amusé à ne demander que des pubs concernant les bouchées au fromage. Mais les étiquettes que Facebook nous colle sont parfois étonnantes.

Nos centres d’intérêt sont répartis en douze catégories. On y retrouve l’actualité, les affaires, le bien-être, la gastronomie mais encore les personnes, la culture ou la technologie. En déroulant les menus, certains utilisateurs ont constaté d’étranges associations. Depuis le compte utilisé pour cet article, on retrouve par exemple la Nippon Professional Baseball, la compétition de baseball japonaise. Nous n’avons pourtant aucun lien avec le Japon ni le baseball.

La liste de nos centres d'intérêt selon Facebook
La liste de nos centres d'intérêt selon Facebook © BFMTV.com

Une fenêtre nommée "A propos de cette préférence publicitaire” nous explique ce choix par notre passion pour… la Ligue australienne de baseball. Parmi les autres éléments censés nous intéresser, on trouve les piles électriques, le temps ou encore… l’acier. Chaque ligne peut être supprimée pour remettre les compteurs à zéro. Mais on peut aussi ajouter volontairement des centres d’intérêt. Là aussi, les propositions sont parfois étonnantes.

Opium et Scientologie

En plus de nos groupes de musique favoris, on peut par exemple s’intéresser aux armes de poing, à la violence, à l’opium, ou encore aux théories du complot. Facebook n’oublie pas les religions en nous proposant des thèmes plutôt classiques comme l'Église catholique, la synagogue ou l’Islam. Si le terme "musulman" est dans la liste, on n’y trouve ni "juif" ni "catholique". Quelques organisations comme l'Église de Scientologie ou les Témoins de Jéhovah sont également proposées.

Difficile de savoir comment Facebook organise toutes ces informations pour les exploiter au mieux. Les erreurs - parfois grossières - commises par son algorithme montrent au moins que les robots n’ont pas encore toutes les cartes en main pour nous épier à la perfection.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co