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Agressions sexuelles: Uber dément le nombre de plaintes contre ses chauffeurs

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- - Andrew Caballero-Reynolds / AFP

Des captures d’écran de l’outil informatique compilant les plaintes des clients montrent des milliers d’occurrences sur les termes "viol" ou "agression sexuelle". Uber a démenti ces chiffres, faisant état d’une erreur sur le mode de recherche.

Uber prend-il au sérieux les plaintes d’agressions sexuelles à l’encontre de ses chauffeurs ? D’après les informations de Buzzfeed News publiées le 6 mars – captures d’écran à l’appui – plusieurs milliers de plaintes ont été remontées auprès du service. 6.160 pour "agression sexuelle", 5.827 pour "viol" ou encore 3.524 pour "agression", cela sur une période allant de décembre 2012 à août 2015.

Ces chiffres sont donc très alarmistes, mais Uber a réagi rapidement à l’article. Selon la société, les chiffres avancés par Buzzfeed sont erronés. L’erreur viendrait de la manière dont les recherches ont été effectuées dans le moteur de recherche interne des différentes plaintes de consommateurs adressées à l’entreprise et auquel le site a eu accès.

Les lettres de "rape" peuvent apparaître ailleurs

Ainsi, certains clients peuvent saisir le mot "rape" (viol) au lieu de "rate" (taux) qui peut faire allusion au taux de majoration appliqué lorsque la demande est forte. Certains clients n’hésitent pas à utiliser l’expression familière "you raped my wallet" (vous avez violé mon portefeuille), pour se plaindre de ces tarifs.

Autre justification de la part d’Uber, les lettres R, A, P et E peuvent également se retrouver écrites d’affilée dans un nom ou une adresse e-mail, par exemple si la personne s’appelle Don Draper. La société explique qu’elle a ainsi trouvé plus de 11.000 noms et 17.500 e-mails répondant à cette condition dans sa base d’utilisateurs.

5 viols avérés confirmés par Uber

Selon l’analyse d’Uber, les chiffres seraient bien moins alarmistes que ceux avancés par Buzzfeed. L’entreprise confirme que 5 viols avérés ont effectivement mis en cause ses chauffeurs, soit 0.0000009 % de l’ensemble des courses opérées par le service sur la même période analysée par Buzzfeed. 170 agressions sexuelles ont également été confirmées, soit une sur 3,3 millions de courses.

Pour répondre à ces plaintes, quel que soit leur nombre réel, Uber applique également une politique sévère à l’encontre de ses chauffeurs, comme l’a appris Buzzfeed dans un document interne. Si une plainte pour agression sexuelle contre un chauffeur n’est finalement pas prouvée, le chauffeur reçoit malgré tout un premier avertissement. Au second avertissement de ce genre, il sera définitivement banni du service. Suffisant pour rassurer la clientèle ?