Pokémon GO: privée d'application, la Chine fait une contrefaçon
Depuis la sortie de Pokémon GO, l’application iPhone la plus téléchargée en Chine est une imitation appelée "City Spirit Go". Le principe est strictement le même que dans Pokémon GO: parcourir la ville pour attraper des petits monstres. Nos confrères de Tech Insider ont fait une vidéo comparative. L’inspiration est claire et nette.
La Chine étant le plus grand marché des smartphones au monde, on se demandait pourquoi Nintendo et Niantic (le développeur du jeu) retardaient la sortie et se privaient d’un marché aussi juteux. Le nombre de joueurs chinois étant potentiellement très élevé, avant de lancer Pokémon GO, les serveurs ont besoin d'être vraiment à la hauteur. Dans le cas contraire, la panne pourrait être bien pire que celle survenue lors du lancement européen. Mais il y a aussi fort à parier que la Chine est frileuse à l’idée de recevoir l’appli dans ses contrées.
Censure et théorie du complot
Premier problème: Pokémon GO s’appuie sur la cartographie de Google Maps. Or Google Maps, en raison des censures effectuées par la Chine sur les différents services de Google, n’est pas autorisé par l’Etat chinois.
Ensuite, une théorie selon laquelle Pokémon GO pourrait être une application "espionne" est largement relayée en Chine. C’est même une théorie du complot: Pokémon GO serait le nouveau cheval de Troie des japonais et des américains et servirait à situer les bases secrètes de la Chine. Pokémon GO reposant sur la cartographie de Google Maps, la théorie serait la suivante: si Nintendo place des Pokémon rares dans les zones où les joueurs ne vont pas et que personne ne tente de capturer les créatures, on peut en déduire que l’emplacement est limité d’accès et serait donc une zone militaire.