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Un journaliste risque 25 ans de prison pour complicité avec les Anonymous

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Matthew Keys, journaliste américain, a été reconnu coupable de complicité d'un piratage informatique réalisé par des Anonymous. Il compte faire appel.

Début 2015, un journaliste, soutien des Anonymous, avait été condamné par la justice américaine à cinq ans de prison. Le 7 octobre 2015, un jury fédéral de Californie a reconnu un deuxième journaliste, Matthew Keys, coupable d’avoir été le complice des Anonymous pour infiltrer un serveur et modifier un article en ligne du Los Angeles Times. Il risque jusqu'à 25 ans de prison et 750 000 dollars d'amendes, a indiqué Motherboard.

Matthew Keys a été inculpé en 2013 et accusé d'avoir fourni à des membres d'Anonymous des mots de passe pour accéder à un serveur de Tribune Co., propriétaire du Los Angeles Times, en décembre 2010. Un pirate avait ensuite utilisé les mots de passe fournis par Matthew Keys pour entrer dans le serveur de Tribune, afin de modifier un article en ligne du Los Angeles Times.

Matthew Keys.
Matthew Keys. © Max Whittaker GETTY IMAGES NORTH AMERICA AFP

Le journaliste a réagi au jugement sur son compte Twitter, où il affirme que « c'est n'importe quoi » et accuse le département de la Justice de chercher lui-même à pirater les ordinateurs sans mandat judiciaire.

Il a également déclaré à une confrère du site américain que « le gouvernement a voulu envoyer un message clair pour signifier que si vous couvrez un groupe avec lequel il [le gouvernement, NDLR] n’est pas d’accord, il fera de vous une cible même si vous n’êtes pas complice ».

Même s’il devrait être condamné à une peine plus faible, compte tenu des règles du tribunal qui donnent aux juges une certaine latitude, Matthew Keys a promis qu'il ferait appel de ce jugement, arguant que les chefs d'inculpation (complot pour commettre un piratage informatique, transmission de code malveillant causant des dommages à un ordinateur protégé et tentative de transmission de code malveillant) étaient démesurés par rapport à ce qui s'était passé.

Cécile BOLESSE avec AFP