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Twitter cité au pénal pour des tweets antisémites

Deux associations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme ont cité directement Twitter et son PDG, Nick Costolo, devant le tribunal correctionnel de Paris pour refus de communication de données et entrave à la manifestation de la vérité. Les associa

Deux associations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme ont cité directement Twitter et son PDG, Nick Costolo, devant le tribunal correctionnel de Paris pour refus de communication de données et entrave à la manifestation de la vérité. Les associa - -

PARIS (Reuters) - Deux associations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme ont cité directement Twitter et son PDG, Nick Costolo, devant le...

PARIS (Reuters) - Deux associations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme ont cité directement Twitter et son PDG, Nick Costolo, devant le tribunal correctionnel de Paris pour refus de communication de données et entrave à la manifestation de la vérité, a-t-on appris jeudi auprès de leur avocat.

La justice française avait enjoint fin janvier à la compagnie de communiquer à L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et à l'association J'accuse les données permettant d'identifier les auteurs de tweets antisémites et de mettre en place sur sa plateforme française un dispositif pour signaler des contenus illégaux.

Mais Twitter ne l'a pas fait à ce jour, selon les plaignants.

"On est tenu par une contrainte, c'est que les auteurs de tweets racistes et antisémites, on a un an pour les poursuivre, après il y a prescription", a expliqué à Reuters Me Stéphane Lilti, avocat des associations.

"On n'a pas d'autre choix, on est dans un rapport de force", a-t-il ajouté, indiquant que la première audience devant les juges devrait se tenir en septembre.

Les associations demandent la condamnation de Twitter et de son président à verser environ 38.000 euros (50 millions de dollars) au mémorial de la Shoah à Paris.

"Seule une réparation pécuniaire significative sera de nature à convaincre la société Twitter et son président de prendre enfin en considération l'intérêt social attaché à la répression du racisme et de l'antisémitisme autant que le respect dû aux décisions de justice", peut-on lire dans la citation.

Ni l'avocat de Twitter en France, ni un porte-parole de la compagnie n'étaient joignables dans l'immédiat.

Plusieurs associations avaient assigné le site de microblogging en référé après avoir repéré en octobre dernier la publication de tweets antisémites sous les thèmes de discussion (hashtag) #unbonjuif et #unjuifmort.

Twitter, qui avait supprimé les messages incriminés, avait 15 jours après signification de l'ordonnance pour exécuter la demande du juge des référés du Tribunal de grande instance de Paris.

Lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France, mercredi soir, François Hollande s'est élevé contre la diffusion de messages à caractère raciste et antisémite sur les réseaux sociaux, affirmant que leurs auteurs auraient des comptes à rendre à la justice.

Twitter ne contrôle pas a priori le contenu posté sur son site. En cas de signalement d'un tweet abusif, la société ouvre une enquête qui peut mener à la suspension d'un compte.

Depuis un an, elle dispose en outre d'un filtre de censure par pays. Ce filtre a été utilisé pour la première fois en octobre pour bloquer les messages d'un groupe d'extrême droite de Hanovre, interdit par les autorités allemandes.

Chine Labbé, édité par Patrick Vignal

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