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Edward Snowden est loin d'être un fan de Barack Obama

Edward Snowden

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La source des fuites sur les programmes américains secrets de surveillance aurait financé la campagne présidentielle du républicain libertaire, Ron Paul.

Edward Snowden, réfugié à Hong-Kong, semble avoir modestement contribué en 2012 à la campagne présidentielle de Ron Paul, un ultra-libéral défenseur des libertés individuelles. Selon des relevés publics disponibles sur le site de la commission électorale américaine (FEC), un "Edward Snowden" a donné deux fois 250 dollars à Ron Paul en mars et mai 2012, durant la campagne des primaires du parti républicain. L'un des dons indique que le donateur était employé de Dell, comme l'était Edward Snowden. L'autre renseigne une adresse à Hawaï, où a résidé Edward Snowden.

Ron Paul, qui était membre de la Chambre des représentants jusqu'en novembre, a abandonné en mai 2012 la course à la nomination, remportée au final par Mitt Romney. Héraut de la tendance libertaire ("libertarian"), Ron Paul disposait d'une base électorale très jeune et très motivée. Son credo est la défense intransigeante des libertés individuelles et la réduction au minimum du rôle de l'Etat.

L'Etat fédéral attaqué en justice

Le républicain a loué lundi Edward Snowden et le journaliste du quotidien The Guardian Glenn Greenwald pour avoir révélé l'ampleur de la surveillance exercée par l'agence d'espionnage américaine. "Nous devrions être reconnaissants que des gens comme Edward Snowden et Glenn Greenwald, qui assistent à des injustices commises par leur propre gouvernement, prennent la parole malgré les risques", a écrit Ron Paul sur son site, Campaign for Liberty. "Ils ont rendu un grand service aux Américains en révélant la vérité sur ce que notre gouvernement fait en secret", ajoute-t-il.

Choqué de l'existence de ces programmes, le fils de Ron Paul, le sénateur Rand Paul, a annoncé dimanche son intention d'intenter une action collective en justice contre l'Etat fédéral, pour laquelle il espère rassembler 10 millions d'Américains. Il s'était fait remarquer en mars pour avoir occupé pendant près de 13 heures d'affilée l'hémicycle du Sénat américain, en protestation de la politique opaque de l'administration de Barack Obama sur les drones.

Sipa Média avec AFP