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Sept Iraniens inculpés aux Etats-Unis pour une série de cyberattaques

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- - cc Jochen Zick, action press

Sept personnes ont été inculpées pour avoir, entre 2011 et 2013, attaqué des dizaines d'institutions financières ainsi que le système informatique d'un barrage hydraulique.

Voilà une nouvelle qui ne va pas améliorer les relations entre les Etats-Unis et l’Iran. La justice américaine a annoncé le 24 mars 2016 l'inculpation de sept Iraniens et de deux sociétés iraniennes liées au régime de Téhéran pour des attaques informatiques ayant visé un barrage hydraulique et des dizaines d'institutions financières aux Etats-Unis.

Ces actes de piratage ont débuté en décembre 2011 et ont pris de l'ampleur de septembre 2012 à mai 2013, lors d'une campagne d'attaques ciblées qui ont perturbé l'accès à leurs comptes bancaires de centaines de milliers de clients, a précisé l'acte d'inculpation consulté par l'AFP. Parmi les cibles figurent la bourse de Wall Street et les banques ING, Capital One ou Bank of America. Ces attaques ont causé des dizaines de millions de dollars de pertes, poursuit le document.

Mise en danger de la population

"Un des inculpés doit répondre de l'accusation d'avoir obtenu accès, de façon illégale, au système de contrôle et d'acquisition de données du barrage Bowman Avenue, à Rye, (dans l'Etat de) New York", a déclaré la ministre américaine de la Justice, Loretta Lynch lors d’une conférence de presse.

Cette intrusion dans le système informatique du barrage s'est produite entre le 28 août et le 18 septembre 2013, selon l'acte d'inculpation, mais heureusement le système permettant de manoeuvrer le barrage avait été déconnecté du réseau informatique. Cependant, "cet accès aurait permis à l'inculpé de contrôler les niveaux d'eau et le flux hydraulique, faisant courir un danger clair et immédiat à la population", a ajouté Loretta Lynch.

"Le message que nous faisons passer avec ce dossier est que nous oeuvrerons ensemble, quelles que soient les distances, pour faire payer à ces gens leurs agissements. Où qu'ils se trouvent, nous parviendrons à les atteindre", a conclu le chef du FBI, James Comey, lors de cette même conférence.

Cécile BOLESSE, avec AFP