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Les réseaux sociaux verrouillés pour les JO de Sotchi

Aux prochains jeux olympiques de Sotchi, il sera interdit aux spectateurs de diffuser des images de l'événement sur Internet.

Aux prochains jeux olympiques de Sotchi, il sera interdit aux spectateurs de diffuser des images de l'événement sur Internet. - -

Les spectateurs des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi sont tenus contractuellement de ne pas montrer sur Youtube ou Twitter ce qu'ils ont pu filmer dans les gradins.

Les organisateurs des Jeux olympiques veillent jalousement sur l'exclusivité de diffusion des images accordée aux médias. Rien ne doit filtrer gratuitement. Numerama rapporte ainsi comment l'achat de billets pour assister aux prochains Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, en février 2014, lie contractuellement le spectateur à l'organisateur et lui interdit toute diffusion "sauvage".

Et comment le contrat stipule que "des images fixes prises par le spectateur peuvent être partagées de façon privée et sont (prises) exclusivement à des fins personnelles, non commerciales". Il précise encore: "le spectateur ne peut pas proposer sous licence, diffuser ou publier des enregistrements vidéo et/ou sonores, y compris sur les sites de réseaux sociaux et sur Internet de façon plus générale". Comme ça c'est clair. Pas de vidéos sur Twitter, Youtube, ou Instagram.

Verrouiller les images et les informations

Ce genre d'interdiction n'est pas nouvelle, et était déjà en vigueur à Londres, en 2012 ou même à Pékin, en 2008. Le procédé permet non seulement de verrouiller les images -personne d'autre que les journalistes accrédités ne peuvent en diffuser- mais aussi les informations. Aucun imprévu ne peut ainsi être relayé, sans risquer de s'exposer à des ennuis.

Enfin, pour être sûr de donner l'avantage aux photographes officiels, les organisateurs brident également les photographes amateurs, leur interdisant l'usage du flash ou d'un trépied pour leur appareil.

Il aurait même été interdit aux journalistes de filmer ou de photographier avec leur smartphone et de les poster sur leur compte Instagram ou Vine, seuls les journalistes accrédités et équipés de matériel professionnel pouvant shooter. Une liberté dont disposaient les reporters à Londres en 2012, selon The Verge. Cette information est cependant démentie par Slate, qui explique mardi, que les journalistes pourront bien utiliser les réseaux sociaux, du moins pour diffuser les photos.

M.R.