Mark Zuckerberg se fâche contre des propos racistes dans les locaux de Facebook
Si la culture d’entreprise au sein de Facebook permet d’écrire sur certains murs, il n’est pas apprécié que des employés rayent les petits mots laissés par d’autres. Surtout si c’est pour écrire à la place des propos racistes ou stupides. C’est en substance le message que Mark Zuckerberg a fait passer dans un mémo interne intercepté par Gizmodo.
Le jeune patron y explique qu’il n’apprécie pas que certains se soient permis à plusieurs reprises de rayer la mention "Black lives matter" (les vies des Noirs comptent) et de remplacer cette phrase par "All lives matter" (toutes les vies comptent). D'autant que ce n’est apparemment pas la première fois que lui-même et d’autres dirigeants de l’entreprise interviennent à ce sujet. Si ce geste pouvait auparavant être considéré comme simplement irrespectueux, Mark Zuckerberg l’assimile désormais à de la "malveillance" et va enquêter pour connaître les responsables.
Le dirigeant rappelle qu’"il y a des sujets qui touchent particulièrement la communauté afro-américaine en raison d’un passé d’oppression et de racisme".
Le mouvement Black lives matter est né en 2013 après l'acquittement de George Zimmerman et organise notamment des manifestations pour dénoncer le racisme et la violence policière. Mark Zuckerberg ajoute que "ces mots ne signifient pas que les autres vies ne comptent pas mais que justice doit être rendue à la communauté noire".
Il est de notoriété publique que les employés de Facebook sont blancs à une écrasante majorité. En 2015, l’entreprise ne comptait en effet que 2% de Noirs et 3% d’Hispaniques. Pour autant, "nous attendons que chacun traite les autres avec respect", écrit le dirigeant avant d’encourager ses salariés à participer au mois de l’histoire des Noirs pour en apprendre plus sur le mouvement Black lives matter.