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La Nasa libère des brevets pour stimuler l’innovation

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L'initiative  vise à apporter sur Terre les technologies de l'espace, que ce soit des matériaux auto-régénérants ou des maisons gonflables.

L’agence spatiale américaine a ouvert aujourd’hui l’utilisation de sept de ses brevets à des petites entreprises rapporte le site américain Gizmodo. Point de système de propulsion ou de laser intergalactique : les brevets concernés par cette ouverture peuvent tous avoir des utilisations sur notre bon vieux plancher des vaches. On retrouve en vrac un robot amorphe, un alliage d’aluminium, une maison gonflable ou encore un système de mot de passe basé sur la reconnaissance des battements cardiaques – uniques d’un individu à l’autre comme les empreintes digitales.

Brevets terrestres

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L’initiative de partage de certains éléments de sa propriété intellectuelle s’inscrit dans son programme Startup NASA lui-même dépendant du Technology Transfer Program dont le but est « D’apporter sur terre les technologies de la Nasa ».

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En tant que groupe public, la Nasa a la mission de stimuler l’innovation. Mais en regardant plus loin on peut deviner qu’une telle ouverture lui permet aussi d’orienter l’innovation dans le sens de ses besoins en laissant aux entrepreneurs privés le soin de continuer à améliorer des concepts pour lesquels elle ne peut allouer de ressources – mêmes celles de la Nasa sont limitées. Ensuite, la lecture des conditions d’utilisation de ces brevets montre que l’opération pourrait aider l’institution à gagner de l’argent.

Machine à cash potentielle

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La Nasa est jolie et sympa mais il y a des conditions à l’utilisation gracieuse de ses technologies. Tout d’abord, seules des entreprises dont le but exclusif est de commercialiser des technologies de la Nasa peuvent bénéficier de la gratuité de l’usage de ces brevets – Boeing ou Space X ne peuvent n’ont donc pas les utiliser sans contracter un autre accord (et bourse délier). Ensuite la période de grâce dure 3 ans et dès qu’un quelconque produit commercial arrive sur le marché, la Nasa prélèvera sa dîme. Dans le cas où un produit connaisse un grand succès commercial, comme l’usage du métal régénérant par exemple, la Nasa pourrait empocher un vrai jackpot.

Il reste à voir si les brevets sont suffisamment intéressants pour émoustiller les entrepreneurs.