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Jeff Bezos veut envoyer Donald Trump dans l’espace (à jamais?)

Jeff Bezos

Jeff Bezos - Sajjad Hussain, AFP

Les deux milliardaires se sont livrés un petit duel en bonne et due forme sur Twitter. Le PDG d'Amazon en sort largement victorieux.

Hier, la twittosphère a été témoin d’une remarquable joute verbale, opposant d’un côté le milliardaire Jeff Bezos, fondateur d’Amazon et PDG "le plus performant du monde" selon Harvard Business Review, et de l'autre côté le milliardaire Donald Trump, tonitruant candidat aux primaires présidentielles du Parti républicain. C'est ce dernier qui engage le combat. Arrivant par surprise, M. Trump décharge d'emblée une rafale de tweets qui accusent M. Bezos d'un singulier tour de passe-passe fiscal. Selon l'homme d'affaires à la coiffure improbable, le PDG d'Amazon n'aurait repris The Washington Post, journal prestigieux mais lourdement endetté, uniquement dans le but de réduire les impôts de "son entreprise qui ne fait aucun bénéfice". Si M.Bezos devait payer "un impôt juste, son action s'écroulerait (…). Seul l'entourloupe du Washington Post le sauve", ajoute Donald Trump.

Légèrement sonné mais debout, Jeff Bezos n'a besoin que d'un seul tweet pour clouer élégamment le bec de son adversaire. "Finalement, Donald Trump m'a eu. Je lui réserverai quand même un siège dans la fusée Blue Origin. #sendDonaldtospace", écrit-il dans un tweet ravageur dans lequel il réussit à combiner en même temps son dernier grand succès (le test réussi de la fusée Blue Origin) et son désir profond (se débarrasser de Donald Trump une bonne fois pour toute). Probablement K.O., l'homme qui veut devenir président des États-Unis n'a plus répliqué.

Signalons, enfin, que Donald Trump n'a pas seulement un avis tranché sur la fiscalité, mais aussi sur la sécurité. Pour stopper les djihadistes de Daesh sur le web, il a une bonne idée: il veut appeler Bill Gates et ses potes et leur demander de "refermer Internet". Les choses sont tellement simples parfois…

Gilbert Kallenborn