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Google lance un programme pour lutter contre l’embrigadement djihadiste

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- - BFM TV

Le célèbre moteur de recherche va rediriger les recherches contentant des termes extrémistes vers des sites qui luttent contre le djihad.

Il y a quasiment un an, le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve s’est rendu à Washington pour plaider pour une meilleure coordination dans la lutte contre la propagande et le recrutement terroristes sur Internet. Il a également rencontré à San Francisco des responsables de Google, Facebook, Microsoft et Twitter pour les sensibiliser à ce problème.

Un an après donc, Google vient d’annoncer un vaste programme visant à renvoyer des djihadistes potentiels vers des sites contre le djihad. Selon le site anglais Telegraph, les personnes qui taperont dans le moteur de recherche des mots à connotations extrémistes, par exemple "rejoindre Daesch", auront comme réponse des liens traitant de l’anti-radicalisation. Ce programme a été révélé aux membres du parlement anglais par Anthony House, un dirigeant de Google pour la communication: "Nous travaillons à contrer les récits extrémistes dans le monde. Cette année, une des choses que nous considérons est de mettre en œuvre deux programmes pilotes. Le premier vise à rendre plus visible les sites qui luttent contre ces récits et le second a pour objectif d’être sûr que les personnes qui entrent dans notre moteur de recherche des termes dommageables aboutissent à ces sites". 

Les sites anti-embrigadement seront mis en avant

De plus, les sites, ainsi que des organisations non gouvernementales, seront mis dans la catégorie des liens sponsorisés, qui arrive en tête des résultats lors d’une recherche. En outre, Anthony House a indiqué que Google avait supprimé 14 millions de vidéos de son site YouTube en 2014, dont certaines qui incluaient du contenu terroriste. En revanche, il n’a pas précisé quand le nouveau programme serait actif, ni dans quel pays.

Twitter lutte aussi en supprimant des comptes extrémistes

Le dirigeant de Google n’était pas le seul au Parlement anglais. Un représentant de Twitter, également présent, a indiqué que 10.000 comptes avaient été supprimés au cours des 12 derniers mois en raison de leurs contenus extrémistes. En outre, Twitter emploie plus de cent personnes pour traiter les contenus inappropriés. Rappelons enfin qu’en France, le gouvernement a lancé son premier site Web pour lutter contre le djihadisme en ligne et augmenté les moyens (argent, effectifs et matériel) des cyberpatrouilles, ces services de police et de gendarmerie qui enquêtent sur Internet.