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Vie numérique

Fleur Pellerin voit la vie en rose

Fleur pellerin et Jacques-Antoine Granjon.

Fleur pellerin et Jacques-Antoine Granjon. - -

REPORTAGE - La ministre de l'Economie numérique s'est offert mardi une petite visite guidée dans les locaux de vente-privee.com, en Seine-Saint-Denis, en compagnie de son charismatique fondateur, Jacques-Antoine Granjon.

Plaine Saint-Denis, mardi 27 novembre. Jacques-Antoine Granjon fondateur de vente-privee.com a choisi de montrer à Fleur Pellerin, ministre de l'Economie numérique ses locaux, à l'occasion de l'ouverture des achats en ligne des fêtes de fin d'année.

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Dans les locaux style loft, le rose est de mise. Roses les néons, les spots, les réfrigérateurs Smeg, disséminés dans l’immense espace aux poutrelles métalliques et sol de béton ciré. Kate Moss et Madonna, en photos sur les murs, côtoient un immense gorille constitué de cintres.

Rose


Fleur Pellerin arbore une robe chic, avec une touche de rose, hommage à la marque ? La ministre emboîte le pas à Jacques-Antoine Granjon, charismatique fondateur de la marque, au look de gourou. Chevelure léonine, blouson de cuir et pompes en croco, il détaille les espaces. Autour de Fleur Pellerin, Jacques-Antoine Granjon et de Didier Paillard, maire de Saint-Denis, venu en guest-star, se presse une trentaine de journalistes.

Zéro stock

Dans un crépitement d’appareils photos, la ministre écoute avec attention Granjon expliquer la philosophie du site : "vente-privée redonne vie aux stocks des marques, c’est ça la magie." Le créneau de vente-privée, lancé en 2001, c’est le déstockage de grandes marques. Ici, pas de stock, les produits ne font que transiter entre les entrepôts des marques et les clients du site. Vente-privée possède tout de même 185.000 m² d’entrepôts, "plus qu’Amazon, et sans subvention de l’Etat", souligne Jacques-Antoine Granjon, en jetant un coup d'oeil vers la ministre. Pour affronter le coup de feu au moment des fêtes, le nombre d’employés dédiés à la logistique double, passant de 600 à 1.200 personnes.

copyright vente-privee.com

Girly

Dans les bureaux, pas de fébrilité particulière. L’ambiance est studieuse et surtout très féminine. "Ca doit être sympa de bosser ici", remarque un journaliste en aparté. Chez vente-privée, 70% des salariés sont des femmes. La moyenne d’âge est de 32 ans.

La petite troupe arrive dans le studio photo. Sous les projecteurs et les ventilateurs, un mannequin peinturluré, prend la pose pour une marque de sport. Ici sont shootées les images de "home".

Les vêtements, en revanche, sont présentés sur des mannequins de plastique et appliqués sur des êtres de chair avec la technologie Looklet, développée par une société suédoise, rachetée par vente-privée. Résultat, si le modèle est un peu figé, le rendu est ultra réaliste. Devant les studios, entre les portants qui croulent sous les nippes, des petites mains s’affairent pour repasser celles qui vont être photographiées.

Du son maison

Après l’image, la musique. Tous les sons et musiques du site sont produits en interne. Cinq musiciens travaillent à plein temps dans les studios pour composer les mélodies qui habillent les événements en ligne. Jacques-Antoine Granjon cultive un côté rock’n roll et se verrait bien, dans un futur proche, "produire des artistes et nos propres concerts".

Made in France

Fin de la visite, Fleur Pellerin et Jacques-Antoine Granjon regagnent le hall, éclairé de rose. La ministre déballe des chiffres prometteurs "malgré la crise", ceux du e-commerce, qui affiche une croissance de 20% par an, selon la Fevad. C’est un secteur qui recrute, se félicite la ministre. Et puis c'est bon pour tout le monde, puisqu'acheter sur Internet permet de "regagner du pouvoir d’achat".

Fleur Pellerin salue une entreprise "made in France", chère à Arnaud Montebourg, qui n’a même pas délocalisé son service client, et garde ainsi un "service humain". "La France doit être fière de son écosystème numérique", conclut-elle, serrant contre son coeur la mascotte rose du site, offerte par Jacques-Antoine Granjon. Salve d'applaudissements parmi les salariés galvanisés.