Douze personnes arrêtées en Europe pour cybercriminalité

En 2014, le coût de la cybercriminalité a été d'environ 400 milliards de dollars dans le monde. De quoi motiver toutes les polices à faire cesser ces agissements.

Douze personnes soupçonnées d'avoir commis divers types de cybercrimes à l'aide de logiciels malveillants ont été interpellées, en France, en Norvège et en Roumanie, a annoncé l’Office européen de police (Europol) ce 14 décembre 2015.

L'opération à laquelle participaient neuf pays a duré deux semaines début décembre. De nombreuses perquisitions ont été réalisées, menant à la saisie d'ordinateurs et comptes Internet, a indiqué Europol dans un communiqué, mais il est "peu probable" que les personnes interpellées fassent partie de la même organisation.

"Les crimes commis en ligne restent un défi urgent et de plus en plus important", a souligné Wil van Gemert, directeur-adjoint des opérations à Europol, cité dans le communiqué.

Les douze suspects, principalement des adolescents ou jeunes adultes, sont soupçonnés d'avoir utilisé des logiciels malveillants de type chevaux de Troie afin de collecter des mots de passe ainsi que des données bancaires et réaliser des transactions financières frauduleuses. Les suspects arrêtés en Roumanie auraient par ailleurs mené des cyberattaques contre des sociétés américaines basées dans le pays.

En Norvège, "le profit financier ne semble pas avoir été l'objectif principal", a précisé Europol dans un courriel à l'AFP, ajoutant que l'échelle à laquelle les activités étaient menées "pourra être déterminée lors des prochaines étapes de l'enquête".

La police norvégienne a elle annoncé avoir interpellé cinq suspects de 16 à 24 ans. "Il s'agit de jeunes qui, nous l'espérons, cesseront leurs activités maintenant que la police entre en action, a déclaré Håvard Aalmo, responsable de la police criminelle norvégienne chargé de la lutte contre les délits informatiques. Mais nous avons malheureusement vu des exemples de jeunes hackers qui commencent modestement et qui ensuite se livrent à des délits informatiques plus graves et plus importants."

Europol n'a pas fourni le détail du nombre d'arrestations pour la Roumanie et la France.

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C.B. avec AFP